Italie : attaques sexistes de Grillo
Brève

Italie : attaques sexistes de Grillo

Grillo épinglé pour sexisme. Le trublion de la politique italienne, leader du Mouvement 5 étoiles qui avait remporté 25 % des suffrages lors des élections législatives de février 2013, est au centre d'une polémique. Il a sur Facebook demandé à ses fans ce qu'ils feraient s'ils se retrouvaient seuls dans une voiture avec Laura Boldrini, présidente de gauche de la Chambre des Députés. Résultat : un flot de commentaires injurieux et sexistes. Le tout pointé par toute la classe politque italienne.


"Qu'est-ce que vous feriez si vous étiez en voiture avec Laura Boldrini ?" demande Beppe Grillo vendredi sur sa page Facebook, en mettant un lien vers une vidéo d'un de ses militants.


L'adhérent du M5S (Mouvement 5 Etoiles) de Grillo parle dans sa voiture à une effigie de Boldrini (membre d'un parti de gauche, d'où le tee shirt rouge marqué Union Soviétique).

Boldrini est la tête de turc de Grillo depuis qu'elle a coupé court à un débat bloqué par les partisans de Grillo qui faisaient de l'obstruction systématique à la Chambre.

Face au déluge d'insultes à caractère sexuel, resté plusieurs heures en ligne, avant que l'équipe de communication de Grillo en supprime une bonne partie, la patronne du Parlement a répondu sur Twitter, qu'il n'y avait pas de débat mais "un contenu agressif sur un ton sexiste. Ce sont des violeurs potentiels".

Puis Boldrini a supprimé ce message ce qui a permis à Grillo de l'attaquer à nouveau, via son blog, en accusant la présidente du Parlement d'avoir insulté les militants du M5S avant d'effacer son message qu'il qualifie de "honteux".

picto "La Boldrini supprime un message honteux anti-Grillo"

L'affaire n'est pas passée inaperçue. Dimanche, le quotidien Libero a consacré une double page au sujet. L'un des chroniqueurs estime que Grillo est "désespéré" et affirme qu'il se prend pour Mussolini.

L'information est aussi à la Une du Corriere della Sera avec un éditorial très sévère envers Grillo, sous le titre "Le langage de l'incivilité". Même chose à la Une de la Repubblica qui cite les propos de Boldrini sur les "violeurs potentiels".

Dans un débat au parlement, la semaine dernière, Massimo De Rosa, un élu du mouvement de Grillo s'en était pris à des députées du Parti Démocrate en disant qu'elles avaient été élues parce qu'elles étaient capables de faires des fellations.

Une demi-douzaine d'élues ont alors porté plainte, et le parquet de Rome a ouvert une enquête comme le racontait Libero vendredi dernier, ajoutant que le Parlement envisageait aussi une sanction.

 

  

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