La Fédération Tunisienne des Directeurs de Journaux (FTDJ) exprime sa "préoccupation" et ses "regrets" sur le rapport (en arabe) de l’Observatoire de la déontologie et des pratiques journalistiques, présenté par la présidente du SNJT.

Elle parle "d'allégations non crédibles, de reproches infondés, de procès d’intention et de manquements non dépourvus de suspicion d’instrumentalisation et de mauvaise foi"

Zied Krichen, rédacteur en chef du quotidien arabophone Al Maghreb estime que ce rapport “est un service pour le parti Ennahdha” des islamistes.

Le rapport long de 340 pages passe en revue le travail des quotidiens entre le 1er janvier et le 30 septembre 2013 : "Publicité masquée, diffamation, (...) manque de source, non vérification des informations"

Jameleddine Bouriga, ex-rédacteur en chef du quotidien arabophoneAssabahetprésident de l’Observatoire de la déontologie Journalistique évoque lui"la diffusion de fausses informations ou les articles dont le titre ne correspond pas au contenu, la tendance à ne pas publier de droit de réponse ou d'excuses à la suite de la publication de fausses informations ou de propos diffamatoires, mais aussi les campagnes de dénigrements et les insultes à l'encontre de personnes ou d'organisations. Enfin, le non-respect des règles journalistiques, notamment le mélange entre l'information et le commentaire et le fait de ne pas citer les sources d'informations, sont autant de dérives que nous avons également relevées."

Parmi les exemples cités on trouve la diffusion d'images de cadavres mutilés de soldats tunisiens par les grandes chaînes nationales qui avait choqué pendant l'été 2013.

En France, une photo faite en Tunisie, en mars dernier, d'un jeune homme qui avait tenté de s'immoler diffusée par l'AFP avait aussi entraîné des critiques.