Chef de la police iranienne contre président twitteur
"Le fait que certains responsables franchissent lentement les lignes rouges et s'aventurent dans des zones qui sont interdites aux citoyens n'est pas une bonne chose, et chacun doit respecter les réglements" a déclaré lundi le général Esmaïl Ahmadi-Moghadam, chef de la police iranienne, cité par les agences iraniennes Isna et Mehr.
Un paradoxe : outre le nouveau président de la République Hassan Rohani élu en juin dernier, l'agence Mehr a, elle aussi, un compte Twitter.
Le général ajoute qu'être sur les réseaux sociaux "n'est pas un délit en soi mais la façon de les utiliser peut mener à commettre un délit".
Par ailleurs, ce même lundi, Gholamhossein Mohseni-Ejei, porte-parole des autorités judiciaires déclarait, cité par l'agence iranienne Irna que les réseaux sociaux, et Facebook en particulier, faisaient la "promotion de la corruption (...) pour cette raison, nous sommes contre ce réseau social."
Le président Rohani est un adepte résolu de Twitter. Il n'hésite pas à twitter sur ses différentes visites sur le terrain, et initiatives. Lors de son récent passage à l'ONU à New York, il avait notamment évoqué sur son compte Twitter en anglais, une conversation détendue avec Barack Obama, alors qu'il se dirigeait vers l'aéroport de New York pour renter dans son pays.
En attendant Twitter et Facebook sont toujours bloqués en Iran depuis 2009, bien que certains officiels comme le président ou le ministre de la Culture aient exprimé le voeu que les Iraniens puissent accéder aux réseaux sociaux. La déclaration du chef de la police semble illustrer les luttes internes au sein du pouvoir iranien.
L'occasion de lire notre observatoire Le président iranien Rohani, virtuose de la tweet-diplomatie.
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