Jeux vidéo : relations compliquées avec les éditeurs (Gaudé/Ragemag)
Brève

Jeux vidéo : relations compliquées avec les éditeurs (Gaudé/Ragemag)

Les relations entre éditeurs de jeux vidéo et la presse dédiée sont souvent compliquées. C'est notamment ce que raconte, Ivan Gaudé (dit Ivan le Fou) fondateur et directeur de la rédaction de Canard PC, notre partenaire sur les émissions dédiées aux jeux vidéo, dans un entretien fleuve à Ragemag. Gaudé revient d'abord sur la longue histoire (dix ans déjà) de Canard PC, magazine indépendant de jeux vidéo. Il insiste sur la spécificité de cet hebdomadaire devenu bimensuel : la causticité, l'enquête journalistique et la volonté d'être une référence dans l'univers du jeu. Gaudé s'attarde également sur les relations complexes entre les éditeurs de jeu et les journalistes. "C’est une question compliquée. On n’est jamais fâchés très longtemps. C’est rare. Il y a des éditeurs qui se fâchent parce qu’ils considèrent qu’on traite mal leur jeu. Et puis le jeu suivant, il est bien, on le traite bien et ils sont un petit peu moins fâchés. Et puis le jeu d’après il est très mauvais, on le traite très mal, et donc ils sont à nouveau fâchés".

Et de poursuivre : "On parle de blacklistage : c’est arrivé, ça arrivera encore. Et ça dure le temps que ça dure. Il y a des éditeurs qui ont cessé de nous inviter à tous leurs événements, parfois pendant longtemps. Il y a des éditeurs qui ont cessé, ou qui n’ont jamais investi en pub dans le magazine. Ça dure encore. Fâché, c’est ça".

Selon lui, les journalistes sont toutefois "obligés d'avoir des relations avec les éditeurs". Obligés ? "pour une raison très simple : on pourrait imaginer un monde parfait où les journalistes attendraient la sortie du jeu, l’achèteraient, feraient leur test, publieraient leur truc, et n’auraient absolument aucun besoin d’être en contact avec les éditeurs du jeu. Sauf que ça veut dire concrètement que : le jeu sort, on l’achète. Si c’est un gros jeu, il faut une petite semaine pour tester. Si ça tombe pas bien, il faut deux semaines pour que le magazine sorte. Donc ça veut dire que le test, il sort trois semaines après la sortie du jeu. Ça veut dire qu’en gros, on a laissé totalement libre cours à la communication de l’éditeur, et que le gars qui était intéressé par le jeu, si dans les trois premières semaines il l’a pas acheté, c’est qu’il était pas vraiment intéressé. Quand le test sort, il sert plus à rien".  Le reste de l'entretien est là.

Pour revoir notre dernière émission jeux vidéo, en partenariat avec Canard PC, consacré à GTA V, c'est là.

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