Mediapart ombre et lumière (L'Express)
Brève

Mediapart ombre et lumière (L'Express)

Mediapart objet de convoitises ?

L'Express consacre, ce mercredi 23 octobre, un article très fouillé à Mediapart. Il retrace l'histoire du site d'information dont l'idée est née dans l'appartement d'Edwy Plenel un soir de 2006. Mais au-delà de cet historique très détaillé, où l'on apprend notamment que François Bonnet (co-fondateur et directeur éditorial de Mediapart) a proposé à Pierre Haski (fondateur de Rue 89) de s'associer avant le lancement des deux sites, il est surtout question dansl'article d'Emmanuel Paquette de l'actionnariat de Mediapart et de l'échéance qui prévoit une clause de sorties pour les actionnaires en 2014. Paquette pose ainsi une question : Mediapart sera-t-il en mesure de conserver son indépendance ?

Et L'Express détaille les noms des actionnaires qui pourraient être tentés de revendre leurs parts, cinq ans après avoir cru dans l'aventure Mediapart. On y croise donc Jean-Louis Bouchard (Société Ecofinance) "ami" des premiers jours mais qui a claqué la porte au moment de l'affaire Bettencourt. Mais aussi, toujours présent, lui, Thierry Whilhelm (société Doxa), les deux plus gros investisseurs de départ (500 000 euros chacun). Paquette raconte aussi comment Christian Ciganer (frère de Cécilia Ciganer ex- Sarkozy désormais Attias) a failli devenir l'un des actionnaires du site.

Paquette s'attarde ensuite sur l'échéance de mars 2014. "Les actionnaires vont pouvoir récupérer leur argent, à la faveur de la sortie du capital d'Odyssée Venture. Le fonds exige de revendre ses parts, comme de coutume au bout de cinq ans, et en demande 2,5 millions d'euros, soit 2,5 fois sa mise de départ. Valorisé à 11,3 millions d'euros, Mediapart devra ponctionner dans sa cagnotte, constituée en partie de la TVA impayée", écrit ainsi notre confrère. Odysée Venture, c'est déjà L'Express et Emmanuel Paquette qui avaient révélé, en mars 2012,que ce fonds d'investissement comptait parmi les amis de Mediapart. L'article souligne qu'hormis le fonds, cent autres actionnaires vont bénéficier d'un effet d'aubaine. L'occasion pour "un investisseur extérieur ennemi comme Alain Minc de s'inviter au tour de table ?" demande L'Express. Les fondateurs de Mediapart balaient cette hypothèse. "Par un effet d'aubaine, plus de 100 autres actionnaires vont pouvoir jouir du même traitement. Une occasion de rembourser ceux qui le souhaitent, et pour d'autres d'obtenir des réponses. Il y a, dès l'origine, un équilibre, chez Mediapart, fait de méchanceté et de critique sociale aiguë, des partis pris permanents, avec une énergie folle de réussir le pari économique. Plenel incarne cet équilibre très fragile. A qui va-t-il confier les clefs et sur quelle ligne éditoriale ? C'est tout l'enjeu des prochains mois, note l'un des cofondateurs, Gérard Desportes, parti en 2010", relate ainsi Paquette.

Par un effet d'aubaine, plus de 100 autres actionnaires vont pouvoir jouir du même traitement. Une occasion de rembourser ceux qui le souhaitent, et pour d'autres d'obtenir des réponses. "Il y a, dès l'origine, un équilibre, chez Mediapart, fait de méchanceté et de critique sociale aiguë, des partis pris permanents, avec une énergie folle de réussir le pari économique. Plenel incarne cet équilibre très fragile. A qui va-t-il confier les clefs et sur quelle ligne éditoriale ? C'est tout l'enjeu des prochains mois", note l'un des cofondateurs, Gérard Desportes, parti en 2010.
En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/medias/mediapart-d-ombre-et-de-lumiere_1293219.html#mL37sjsA7H5g4wlx.99

Dans cette enquête il est également question des trois actionnaires que François Fillon en pleine campagne présidentielle avait qualifiés de "riches amis de François Hollande" dont @si vous avait longuement parlé ici. Enfin au rang des zones d'ombre qui planent sur Mediapart, L'Express s'attarde évidemment sur la question de la TVA réduite pour les sites de presse d'information générale. Mediapart a décidé de son propre chef (comme @si) d'appliquer une TVA à 2,1% sur les abonnements. Cela en contradiction avec la législation fiscale. Mais alors que feu Dijonscope et @si sont en redressement fiscal contentieux, Mediapart lui n'a pas, pour le moment, été redressé.

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