"Un journaliste de combat" : ainsi Jean-François Kahn, fondateur de Marianne, et qui vient de reprendre les rènes de l'hebdomadaire, titre-t-il sa brève nécrologie de Philippe Cohen, mort hier des suites suites d'un cancer.
Cohen était en effet un journaliste de combat, et notamment de combat contre les positions "européistes" de la plus grande partie de la presse. C'est notamment ce combat qui l'avait amené à publier en 2003, avec Pierre Péan, "La face cachée du Monde" (Fayard), ouvrage qui entraîna indirectement la chute de la direction de l'époque du journal (Colombani-Plenel-Minc) et, tout aussi indirectement, le licenciement du Monde de Daniel Schneidermann, fondateur d'@si. Revoyez son débat sur notre plateau, en 2008, avec Jean-Michel Aphatie |
Son dernier livre, Le Pen, une histoire française (Robert Laffont), également co-écrit avec Pierre Péan, et jugé trop indulgent à propos de Jean-Marie Le Pen, avait suscité l'opposition de la direction et d'une partie de la rédaction de Marianne, ainsi que de certains journalistes spécialistes du Front National. Il avait entrainé le départ de Cohen de l'hebdomadaire. Les auteurs ont néanmoins été mis en "examen pour diffamation publique, à la suite d'une plainte de Jean-Marie Le Pen.
Dans sa brève nécrologie, le fondateur de Marianne ne fait aucune allusion à ce dernier épisode.
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