"Conne, salope" : Marion Maréchal-Le Pen contre l'assistant d'un sénateur PS (Tweet)
Brève

"Conne, salope" : Marion Maréchal-Le Pen contre l'assistant d'un sénateur PS (Tweet)

Un tweet d'un assistant parlementaire d'un sénateur PS traite Marion Maréchal-Le Pen (FN) de "conne" et de "salope" en faisant référence à Guy Bedos qui a employé les mêmes termes à propos de Nadine Morano, pendant son spectacle. Le sénateur soutient son assistant, et la députée FN annonce le dépot d'une plainte.

Tout commence par un tweet de Jean Bourdeau, qui se présente sur son compte comme "attaché parlementaire", et "adhérent socialiste de Châteaudun" : "Marion Maréchal Le Pen est une #conne et une #salope #Guy #Bedos #Morano #FN #UMP #Brignoles #MarionMaréchalLePen"

Ce tweet a été diffusé dimanche soir alors quel'on apprenait le succès du FN dans l'élection cantonale de Brignoles.

Lundi matin, le sénateur PS Jean-Pierre Michel dont Bourdeau est l'assistant défend son collaborateur "Chacun est libre de #tweeter comme il veut, on peut espérer que même le #FN comprend l'humour".

Puis, Marion Maréchal-Le Pen, annonce qu'elle va porter plainte, et envoie, mardi, une lettre à Harlem Désir, Premier secrétaire du PS. Elle écrit, entre autres : "Connaissant l'attention particulière que vous portez à la condition de la femme et à la lutte contre la misogynie, comme cela a été relevé lors de l'incident fort regrettable du caquetage à l'Assemblée nationale, je vous saurais gré de mettre vos actes en cohérence avec vos paroles et de sanctionner ce type de propos indignes du débat public".

Le PS a réagi, mardi après-midi, par la voix de son porte-parole, Laurence Rossignol : "Ce tweet est grossier, stupide et inutile".

Mercredi matin, sur RTL, Marion Maréchal-Le Pen a tancé les socialistes. "Non seulement le sénateur qui emploie cet assistant l'a défendu, mais de surcroit un certain nombre de responsables PS nous expliquent que 'bon c'est vrai, c'était pas utile, c'était grossier mais finalement elle l'a bien mérité'.". Elle estime qu'il y a "deux poids, deux mesures". On sanctionne le député qui a caqueté pendant l'intervention de la députée Véronique Massoneau, la semaine dernière, mais on tolère que elle, Le Pen, se fasse insulter.

"Vous maintenez ?" demande Jean-Jacques Bourdin à Bourdeau sur RMC, ce même mercredi matin : "Je maintiens ma provocation sous le signe de l'humour bête et méchant à la sauce Hara-Kiri. Marion Maréchal-Le Pen porte plainte ? Ca m'en tape une sans toucher l'autre"" explique Bourdeau qui dénonce les tweets d'insultes qu'il a reçus en réponse à son message.

"Ca m'en touche une sans faire bouger l'autre" est une expression naguère souvent utilisée, off the record, par l'ancien président Jacques Chirac.

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