"Les attaques du Daily mail pourraient compliquer les discussion sur la législation de la presse"

"Plusieurs personnalités du monde des médias craignent que les attaques du Daily Mail contre lé défunt père d'Ed Milliband enveniment un peu plus les relations entre la presse et les parlementaires, juste avant une importante réunion sur la régulation des médias" souligne le Guardian, à côté d'une grande photo de Paul Dacre, patron de la rédaction du Daily Mail depuis 1992, qui mène l'assaut contre le père de Miliband, qu'il accuse d'avoir été un marxiste qui haïssait la Grande Bretagne, et n'aurait combattu les Nazis dans la Navy que pour obéir à l'Union Soviétique.

Chris Blackhurst patron de l'Evening Standard craint que les propositions de la presse concernant la nouvelle loi sur les médias ne soient rejetées : "J'espère que cette histoire et les réactions qu'elle a provoquées ne vont pas perturber cette importante discussion sur l'avenir de la liberté de la presse".

Les articles du Daily Mail sur le père de Miliband ont provoqué 384 plaintes auprès la commission de la presse (Press Complaints Commission, PCC) selon le Guardian.

"L'attaque contre le père Miliband fait descendre la politique au niveau du caniveau", estime le Daily Telegraph en page 2.

Le quotidien ajoute que, si le Daily Mail persiste et signe, un des responsables du journal a reconnu qu'avoir utilisé une photo de la tombe du père défunt de Miliband était une erreur.

"Vouloir changer la Grande Bretagne ne signifie pas que l'on la hait" écrit le Times, pourtant très conservateur et donc opposé à Miliband, le leader de l'opposition. "Comme Ed Milliband, tout fils digne de ce nom se précipiterait pour défendre son père."

"La prochaine campagne électorale ne peut pas se dérouler dans le caniveau" titre The Independent.

Même l'ancien chef de cabinet de la conservatrice Margaret Thatcher (à son service pendant 13 ans) a défendu son ancien professeur d'économie, le défunt Ralph Miliband : "Le Daily Mail écrit des choses fausses sur un homme de bien."

Pour couronner le tout, le Mail on Sunday (édition dominicale du Daily Mail) a envoyé un journaliste qui s'est glissé dans une cérémonie privée à la mémoire d'un oncle défunt d'Ed Miliband. Le leader de l'opposition s'est plaint, car le journaliste a essayé d'interroger des membres de la famille. Contrairement à celui du Daily Mail, le rédacteur en chef du Mail on Sunday a présenté ses profondes excuses et a suspendu les deux journalistes qui avaient monté cette opération d'infiltration.