De l'Allemagne comme point de comparaison
Brève

De l'Allemagne comme point de comparaison

C'est Allemagne partout. Mais Allemagne à la sauce française.

Pour les politiques (et les journalistes) français, l'Allemagne fonctionne avant tout comme un point de comparaison avec la France. A gauche : le "triomphe" de Merkel est bien la preuve qu'on peut être réélu malgré la crise (suivez mon regard en direction de Sarkozy). A droite : Merkel a été réélue parce qu'elle a un programme, qu'elle a osé "faire des réformes", qu'elle a fixé un cap clair (suivez mon regard vers Hollande). Que la chancelière soit à présent contrainte à une coalition, vraisemblablement avec le SPD, ses précédents alliés libéraux ayant été éliminés du Parlement, passe au second plan, derrière son "triomphe".

Soyons précis : la focalisation médiatique vers l'Allemagne dure depuis vendredi. Mais avec quelques subtils bémols, entre les articles du vendredi et ceux du lundi. Vendredi, avant le "triomphe", la couverture restait nimbée d'un germanoscepticisme de bon aloi. Les avant-papiers redécouvraient par exemple les difficultés de la transition énergétique. Ô surprise, tout n'est pas rose, et la suppression du nucléaire a un coût, économique et écologique (nous l'évoquions nous-mêmes cet été). Lundi, la voie allemande vers la transition énergétique est validée (comme dans cet article, mis en ligne quelques heures avant le "triomphe", et mis à jour juste après).

De même, avant le "triomphe", la presse française découvrait le parti anti-euro de Bernd Lucke. En voilà, un objet difficile à saisir ! Un parti anti-euro, pas franchement xénophobe comme le FN français (mais apparemment en passe de le devenir), qui ne représente pas une menace immédiate, mais dont l'ascension est néanmoins ultra-rapide. Lucke n'ayant finalement pas franchi la fameuse "barre des 5%", et n'étant donc pas représenté au prochain Bundestag, il a donc instantanément disparu des radars médiatiques. Qu'il ait, après seulement quelques mois d'existence, tout de même réussi à la frôler, cette barre, sera vite oublié, jusqu'aux prochaines élections.

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