Mercredi 18 septembre, dans le cadre d'un débat sur les réticences des sénateurs à voter la loi sur le cumul des mandats, la chaîne Public Sénat a diffusé un bandeau plutôt provocateur : "Les ringards à l'offensive".

Des sénateurs ont protesté : "Nous pouvons demander à une chaîne que nous finançons qu'elle nous respecte", a déclaré depuis l'hémicycle le sénateur radical de gauche François Fortassin, selon des propos rapportés par Le lab d'Europe 1. Pour couper court à la polémique, Gilles Leclerc, président de Public Sénat, avait indiqué à Jean-Pierre Bel qu'il s'agissait d'une "maladresse". "Un titre en effet a été mal compris dans cette maison, je le comprends. J'indique quand même au passage que ce titre, et ce mot, émanaient d'un propos rapporté par un sénateur déjà il y a quelques jours. Ce propos a été mal compris, je le regrette", a-t-il également déclaré en plateau. C'est le sénateur, Jean-Vincent Placé (EELV) qui avait utilisé ce terme repris par Public Sénat.

Dans un communiqué, relayé par le Lab, la société des journalistes de Public Sénat assume ce bandeau, notamment parce que le terme de "ringards" était bien placé entre guillemets : "La Société des journalistes rappelle qu’au quotidien, la rédaction de Public Sénat traite l’ensemble des débats au Sénat, avec impartialité et dans le souci du pluralisme politique" et assume un "choix éditorial faisant référence à une expression utilisée par certains sénateurs, d’où l’emploi des guillemets". Et le communiqué de conclure : "Malgré ce qui a pu être dit dans certains médias, la direction de Public Sénat nous assure qu’il n’y aura pas de suites au sein de la rédaction. Les journalistes de Public Sénat réaffirment à cette occasion leur indépendance et leur liberté dans le traitement de l’information en respectant, évidemment, le cadre de leur mission".