"Je veux que ça s’arrête, ça me rend fou. J’en ai vraiment assez. Mon fils aimait le foot, il venait voir les matches mais il était à des kilomètres et des kilomètres de l’OM, a-t-il ajouté. Ses soucis, je ne les ai jamais niés et j’ai fait le maximum pour le tirer de la rue, qui l’avait aspiré. (...) Avec mon fils, j’ai dû manquer une étape. Je m’en veux".

Si Anigo sort du silence aujourd'hui, c'est sans doute parce que la plupart des articles évoquant la mort de son fils rappellent la "réputation sulfureuse" d'Anigo père, qui serait "proche de certains membres du milieu marseillais". Une précision que l'on retrouve par exemple dans la dépêche AFP évoquant la plainte. Avant cela, Les Echos étaient revenus, le jour de la mort de son fils, sur "les relations sulfureuses de José Anigo" tout en reconnaissant que cette réputation de "sale gosse" est "alimentée par la rumeur". Un nom revient sans cesse, dans Les Echos, Le Monde, Libération ou Le Figaro : Richard Deruda. Un ami d'enfance d'Anigo "fiché au grand banditisme pour des affaires de jeux clandestins".

En janvier 2013, Le Parisien révélait, lui, qu'Anigo père avait été placé sur écoute en 2011 dans le cadre d'une enquête chargée de déterminer l'influence du milieu sur l'OM. Dans certains extraits qui avaient fuité, on comprenait que Deruda avait fait pression sur Anigo pour qu'il recrute son fils, Thomas Deruda, en tant que joueur à l'OM. Ce qui ne se fera jamais. En revanche, la justice enquête toujours pour déterminer si le milieu du grand banditisme corso-marseillais n'a pas perçu des commissions dans le cadre de transferts de joueurs à l'OM.

Mais si tous ces rappels sont systématiquement effectués par la presse, aucun élément ne permet, pour l'heure, de faire de lien entre ces soupçons et la mort du fils Anigo.