Congo : journaliste allemande menacée
sur Twitter d'être l'objet de menaces.
"Des personnes poursuivent leur campagne de dénigrement et de haine sur Facebook et sur Twitter envers moi, ce qui me met en danger, ce n'est pas acceptable", écrit sur Twitter Simone Schlindwein, correspondante du Tageszeitung. Nous avions évoqué cette journaliste dans cet article. Elle rendait compte via twitter du front de la guerre entre armée congolaise et rebelles. Ces rebelles ont en effet lancé une offensive contre l'armée congolaise en avril 2012. Elle soulignait notamment les pillages commis par l'armée congolaise dans sa fuite, témoignait de recrutement d'enfants-soldats par le M23.
Des combats ont repris entre armée et rebelles début juillet. Si Simone Schwindlein a été menacée - notamment via ce compte Twitter - c'est parce qu'elle a publié des éléments montrant des exactions de la part de l'armée congolaise dans ces combats. Notamment cette photo, qu'elle présente comme étant des soldats congolais (les FARDC), en train de profaner des corps de rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). La photo a été reprise dans cet article des "Observateurs" de France 24 en anglais. La journaliste précise à France 24 que l'on y voit des soldats utiliser des enveloppes de munitions "pour couper les parties génitales de soldats". De son côté, un porte-parole de l'armée congolaise assure à France 24 : "Il est possible que (...) des soldats, sous l'effet de stress très important dû au combat, commettent des abus. Mais en aucun cas il s'agit d'ordres officiels, au contraire, les officiers font le maximum pour éviter ce type de réactions. Nous condamnons ces actes".
Le lendemain de la publication de cette photo, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a fait une déclaration dénonçant la profanation de cadavres de M23 par les FARDC (armée congolaise), s'estimant "profondément préoccupé par des allégations de mauvais traitements de détenus du M23 et de profanation de cadavres des combattants du M23 par les forces armées congolaises".
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Sur ce conflit, lire aussi le reportage de Justine Brabant, "Drôle d'air de guerre à Goma".
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