La presse musicale, victime d'Internet ? (Libération)
Elle est loin, l'époque, où il était possible pour la presse musicale de traverser l'Atlantique pour écouter le dernier album de Michaël Jackson. Certes, la presse musicale n'a jamais été la plus bankable mais il n'en demeure pas moins qu'en 1981, le leader du marché Rock and Folk, se vendait à près de 130 000 exemplaires. Aujourd'hui, il s'en écoule péniblement 33 000, raconte ce matin, Libération. D'autres titres ont purement et simplement disparu. Ainsi, après la fermeture du magazine Vibrations, spécialiste en musique noire, c'est le bimestriel Vox Pop qui a mis la clef sous la porte en décembre 2012. Comme si la crise de l'industrie du disque se répercutait dans la presse. Face à cela, certains ont décidé de bouger. Ainsi, Les Inrocks, qui publient de nombreux articles à tendance généraliste. |
L'article revient également sur les méthodes utilisées par certains journalistes, "contraints" - faute de moyens au sein des rédactions - d'accepter des voyages de presse. En "s'inclinant" ainsi devant la puissance hégémonique des maisons de disques, leurs critiques deviennent plus consensuelles. Un journaliste musical (non cité) déclare que " L'économie des canards est fondée sur les annonceurs plutôt que sur les lecteurs, qui ne sont pas dupes. Et comme il n'y a pas de moyens, tu finis par accepter un voyage payé par Universal. Il conclut par "Dans une rédaction t'as toujours trois mecs pratiques qui aiment tout "... Comme par hasard.
Toutefois, note Libé, la presse musicale spécialisée, plus rare aujourd'hui, n'a pas eu d'autres choix que de développer des reportages plus longs et détaillés difficilement trouvables sur internet, comme le fait, par exemple, le magazine Gonzai, qui consacre, entre autre, son prochain numéro à un reportage "Sur la route des Carpates". Une autre manière d'exister, plus éloignée de la presse papier traditionnelle qui a tendance à se cantonner à de l'actualité plus classique.
(Par Charlotte Chauvinc)
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