Mort du journaliste Hastings : théories du complot à plein régime
Brève

Mort du journaliste Hastings : théories du complot à plein régime

Les médias n'en parlent plus, pour la police c'est une affaire classée, un accident banal. Mais la mort du journaliste d'investigation Michael Hastings dans un accident de voiture à Los Angeles continue d'alimenter toutes sortes de théories sur le web et particulièrement sur Twitter.

"Ceci n'était pas un accident". C'est ce que dit une grande pancarte posée au pied de l'arbre percuté par la voiture du journaliste d'investigation Michael Hastings à Los Angeles. Au pied de cet arbre, il y a aussi quelques drapeaux américains ou des bouquets de fleurs. Un message qui en dit long sur les interrogations que suscite la mort d'Hastings, nous vous en parlions ici.

Pour le moment, personne n'a de preuves formelles démontrant que l'accident a été provoqué ou que l'on a voulu tuer Hastings parce qu'il était trop curieux, mais beaucoup d'internautes se posent la question, et un certain nombre d'entre eux pensent que l'on s'est débarrassé de lui. Plusieurs petits éléments mis bout à bout alimentent cette hypothèse.

D'abord, quelques heures avant l'accident, Hastings avait signalé, dans un e-mail envoyé à plusieurs destinataires, que les "fédéraux" interrogeaient ses relations et ses amis. Le FBI a démenti toute enquête.

Il écrivait dans ce courriel : "Aussi : je suis sur une grosse enquête, et il faut que je me fasse discret pendant quelques temps."

La chaîne KTLA5 de Los Angeles a publié cet e-mail sur son site picto

   

Autre point signalé sur Twitter et qui tourne en boucle ce mercredi : "Experimental Security Analysis of a Modern Automobile" le résumé en 16 pages d'une étude réalisée en 2010 (voir PDF) par une dizaine de scientifiques des universités de San Diego et de Washington qui détaille comment on peut désactiver les freins d'un véhicule en trafiquant le système électronique des voitures les plus récentes. Et aussi comment on peut programmer l'effacement de toute trace de cette programmation juste après qu'elle soit devenue effective.

Quelques tweets renvoient à un article du New York Times du 9 mars 2011 "Des chercheurs montrent comment on peut contrôler à distance l'électronique d'une voiture" qui évoque cette étude.

Sur Twitter, il y a aussi de nombreux liens vers l'article du site Salon qui s'interroge : "L'accident de la voiture de Michael Hastings a-t-il pu être provoqué par une attaque à distance ? Techniquement oui" en bloquant les freins ou l'accélérateur.

Richard Clarke, ancien responsable national de la sécurité, cité par le Huffington Post USA, estime que les services de renseignements des grandes puissances comme les USA peuvent prendre, via son électronique, le contrôle d'un véhicule à distance. Tout en soulignant qu'il n'est pas un adepte des théories de conspiration, et qu'il ne dit pas que la voiture d'Hastings avait été victime d'une attaque de ce genre.

Ultime polémique, celle lancée par la veuve d'Hastings qui a protesté contre le contenu de la nécrologie publiée par le New York Times. Le quotidien parle de doutes sur le fait que le général McChrystal ait bien dit ce qu'Hastings a cité dans son article en 2010 provoquant le renvoi du général. Mais le New York Times mentionne aussi qu'il a reçu un prix pour cette enquête, et le journal a donc refusé le modifier le texte publié.

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