Dimanche dernier, La Provence publie une interview de la députée PS Karine Berger qui a, visiblement, une très haute idée de son influence au sommet de l'Etat. Souvent accompagnés du mot clé #SaveKB, les tweets moqueurs pleuvent, depuis que son interview a été signalée sur Twitter vendredi, après être passée inaperçue.

Quelques extraits de l'interview de la Provence : "Je suis l'un des députés les plus visibles. J'ai le sentiment surtout d'être extraordinairement influente dans l'équilibre croissance - austérité. Ma voix a fortement porté et le Président de la République l'a entendue. De même pour la loi bancaire. J'avoue que cette capacité à faire bouger les lignes dès la première année de mon élection a sans doute surpris... C'est aussi le fruit de ma motivation, de mon ambition et de mon énergie."

"Beaucoup m'abordent en me disant :"On parle énormément de vous." J'y vois une occasion pour les Haut-Alpins de se rabibocher avec le reste du pays puisque, au bout du compte, on parle des Hautes-Alpes."

"Je suis une vraie intellectuelle, alors le plaisir de découvrir de nouvelles choses est enraciné en moi."

"Au mois de novembre, je me suis aperçue que je n'avais plus dîné avec des amis depuis mon élection. Et ce soir-là, je suis appelée par Matignon et le Premier Ministre, j'ai dit non !"

Questionnée par le Nouvel Observateur, Berger a répondu "Peut-être que certaines formules de l'interview sont maladroites " Mais peut-être, aussi, le journaliste de la Provence n'a-t-il pas retranscrit ses propos "de façon très exacte ".

Interrogé par La Chaîne Parlementaire (LCP) l'auteur de l'interview, Maurice Fourtoul se défend : "Elle n’est pas prétentieuse, elle est ambitieuse. (...) J’ai pris des notes et j’ai enregistré. Je n’ai même pas eu besoin de réécouter. Peut-être que j’ai retranscris de manière simple, mais tout ce que j’ai écrit elle me l’a dit. (...) Internet, c’est le lieu de prédilection pour les gens qui veulent se défouler, parfois de manière anonyme d’ailleurs. Je ne suis pas surpris (...) il n’était pas question d’avoir des questions agressives. Nous ne sommes pas Mediapart. Le but était surtout de mieux la faire connaître à nos lecteurs, un an après son élection."

Berger a aussi déclaré qu'elle ne se souciait pas de ce que l'on dit d'elle sur Twitter. Mais elle a réussi à faire fermer@Kar_Berger un compte parodique, comme elle l'avait annoncé sur son (vrai) compte Twitter.

En tout cas, elle a réagi auprès du Dauphiné Libéré, vendredi : "« Cette histoire est ridicule. C’est consternant. En politique on prend des coups, on en donne, ça ne change pas mes convictions. Là, on vient de vivre cette émouvante cérémonie (commémoration à Gap des 70 ans de l’arrestation de Jean Moulin par la Gestapo avec ministre déléguée à la Décentralisation Anne-Marie Escoffier, NDLR), Twitter est à des années lumière. »

Quelques tweets dimanche matin.

Tweets publiés samedi.

Vendredi