Espionnage Internet US : l'Europe "préoccupée"
Via le système américain Prism, les Britanniques du Government Communications Headquarters (GCHQ, en photo à la Une du Guardian) le centre des écoutes, ont pu récupérer des informations sur des sujets de sa Gracieuse Majesté, sans avoir besoin d'une décision d'un juge britannique, puisque ce sont les Américains qui exercaient la surveillance.
Le Guardian révèle que les Britanniques accèdent au programme Prism depuis 2010, et qu'il leur a permis de réaliser 197 rapports en 2012.
De son côté, à Bruxelles, l'Union Européenne s'inquiète. "Nous avons vu les informations de presse. Nous sommes naturellement préoccupés par les possibles conséquences pour la vie privée des citoyens européens" a déclaré la commissaire aux affaires intérieures, Cecilia Malmström, citée par l'AFP. "Mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Nous avons besoin de plus d'informations et nous allons contacter nos homologues américains pour obtenir plus d'informations". Avec Viviane Reding en charge de la justice, Malmström va rencontrer en Irlande les ministres américains Janet Napolitano (sécurité intérieure) et Eric Holder (justice).
Dimanche après-midi, le Guardian, a, par ailleurs révélé le nom de la personne qui a transmis les documents sur Prism à la presse. Il s'agit d'Edward Snowden, un ancien technicien de la CIA, qui a travaillé pour une société privée sous contrat avec la NSA (voir la chronique de Daniel Schneidermann : Snowden, chapeau !)
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