Rebelle syrien dépeçant un cadavre (YouTube)
Brève

Rebelle syrien dépeçant un cadavre (YouTube)

Depuis le 12 mai, une courte vidéo montre une séquence très choquante : un rebelle syrien brandit un morceau de poumon, ou le coeur d'un soldat syrien et y plante ses dents. Elle a été identifiée par Time et le rebelle syrien a été lui aussi reconnu.
Deux journalistes de Time ont vu cette vidéo en avril, et ont contacté des témoins de la scène qui ont confirmé sa réalité : un rebelle syrien dépèce le corps d'un soldat, avant de mordre un morceau de poumon en disant : "Nous jurons devant Dieu que nous mangerons vos cœurs et vos foies, soldats de Bachar le chien. Oh héros de Baba Amr, massacrez les alaouites et découpez leurs cœurs pour les manger". Le rebelle serait Khalid Al-Hamad, qui a expliqué à Time, via Skype qu'on avait trouvé dans le mobile du soldat une vidéo le montrant en train d'humilier une femme et ses deux filles toutes nues.

Selon l'ONG Human Right Watch (HRW) basée aux USA, ce rebelle sanguinaire serait présenté par la personne qui filme comme Abou Sakkar, (surnom deKhalid al-Hamad) le commandant de la brigade rebelle Omar al-Farouq. HRW souligne que les chefs de l'opposition condamnent formellement ce type de comportement : citée par CNN, la Coalition nationale de l’opposition syrienne a dénoncé "un acte horrible et inhumain" et affirmé "condamner cet acte, s’il est avéré". CNN estime que cette vidéo "montre le niveau de barbarie atteint par la guerre civile syrienne"

Le New York Times remarque que la vidéo a été vue des centaines de milliers de fois, et qu'elle a été mise en ligne par des soutiens du président syrien. Le Washington Post ajoute que l'administration Obama a indiqué que cette vidéo n'empêcherait pas les USA d'aider la rebellion.

Sofia Amara, une journaliste franco-libanaise indépendante qui collabore régulièrement avec France 24 a déclaré à chaine d'info au téléphone depuis Beyrouth, avoir reconnu cet homme : "Je l’ai rencontré dans le quartier de Baba Amr, à Homs, entre le 16 et le 24 décembre 2011, alors que je tournais un reportage pour Arte intitulé 'Syrie : Au cœur de l’armée libre'", poursuit-elle. "Il était tout le temps avec moi, c’était quelqu’un de charmant, d’avenant, d’adorable", se souvient la journaliste encore sous le choc. "Quand j’ai vu les images horribles, j’ai pleuré violemment, de rage, de voir comment toute humanité avait été tuée en lui près de 18 mois après notre rencontre".

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