Chypre, modèle à suivre ? La "gaffe" de Dijsselbloem
Brève

Chypre, modèle à suivre ? La "gaffe" de Dijsselbloem

De l'art de provoquer la panique

: lundi, quelques heures après avoir conclu un accord avec Chypre, le président de l’Eurogroup et ministre des finances néerlandais, Jeroen Dijsselbloem, donne une interview à Reuters et au Financial Times. Selon la dépêche de Reuters reprise par les Echos, l’homme déclare que le plan de sauvetage pour Chypre pourrait servir de modèle pour d'autres pays : "s'il y a un risque dans une banque, notre première question devrait être «d'accord, qu'allez-vous faire, vous, dans la banque ? Que pouvez-vous faire pour vous recapitaliser vous-mêmes ?» [...] Si la banque ne peut pas le faire elle-même, alors nous discuterons avec les actionnaires et les créanciers obligataires, nous leur demanderons de contribuer en recapitalisant la banque et, si nécessaire, (nous le demanderons) aux détenteurs de dépôts non garantis." Toujours selon la dépêche, Dijsselbloem estime également que le Luxembourg, Malte ou la Slovénie devraient envisager une réduction du poids de leur secteur bancaire.

En peu de temps, Chypre devient donc un nouveau modèle de résolution des crises, à savoir une faillite d’une partie de son secteur bancaire supportée par les actionnaires, les créanciers obligataires et les plus gros déposants – les comptes de plus de 100 000 euros. L’information se diffuse à grande vitesse et crée un vent de panique. Twitter s’enflamme et d’aucuns estiment que Dijsselbloem joue avec le feu. Cyrille Lachèvre, chef du service macroéconomie au Figaro, estime sur son compte que de tels propos reviennent à dire aux déposants que s’ils ont plus de 100.000 euros dans un établissement de la zone euro ils peuvent potentiellement être taxés. Bonjour la panique bancaire.

Très vite, le porte-parole du président de l’Eurogroup annonce un démenti. Dijsselbloem lui-même rectifie sur twitter puis dans un court communiqué et précise que Chypre reste "un cas spécifique, (présentant) des défis exceptionnels, qui nécessitait les mesures de sauvetage sur lesquelles nous nous sommes mis d'accord hier."  Ouf !

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