Machines à voter, machines à se tromper ? (Numerama.com)
Entre 2003 et 2008, la France a autorisé l'installation de machines à voter électroniques dans une soixantaine de communes. Alors qu'elles avaient été installées dans un souci de meilleur contrôle des votes, la multiplication des critiques a poussé le ministère de l'Intérieur à geler la progression du vote électronique. |
Restent pourtant 64 communes qui utilisent toujours ces machines, sans que le ministère de l'intérieur accepte de révéler leurs noms. Une opacité qui alarme le site d'information numérique Numerama, qui propose aux électeurs de signaler eux-même quels bureaux de vote sont concernés par les machines électroniques.
L'inquiétude de Numerama est partagée par Chantal Enguehard, directrice de recherche de l'Observatoire "Usage et technologie de vote". En comparant les erreurs détectées (un nombre de bulletins qui ne correspond pas au nombre d'électeurs inscrits par exemple) entre les deux méthodes, elle constate qu'il y a près de six fois plus d'erreurs dans les bureaux de vote qui utilisent des machines que dans ceux qui se servent de l'urne traditionnelle. |
Mais l'experte n'est pas alarmiste. Elle rappelle que dans le cadre d'une élection présidentielle, cette marge d'erreur est minime et représente un très faible pourcentage de voix. Elle alerte par contre sur ces pratiques dans le cadre d'élections plus locales, où chaque voix compte, ainsi que sur l'augmentation du vote par Internet, notamment en entreprise, qui ne garantit ni la fiabilité du vote, ni la protection des données personnelles.
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