Tunisie : erreurs dans une chronique de Fourest
Brève

Tunisie : erreurs dans une chronique de Fourest

Il y a des erreurs factuelles dans la dernière chronique du Monde de Caroline Fourest, consacrée à la Tunisie, selon le site tunisien Mag14.

"Le vénérable quotidien français «Le Monde», s’est planté en beauté sur la Tunisie. C’est par un article signé par sa célèbre chroniqueuse, Caroline Fourest, que le scandale est arrivé ," écrit le site Mag14. Habituée des plateaux télé, spécialiste autoproclamée des questions de «l’extrémisme», Mme Fourest s’est fendue d’une chronique intitulée «La Tunisie des Lumières se bat», publiée le vendredi 6 avril."

La chronique explique en effet : "Sous Zine El-Abidine Ben Ali, on risquait gros si l'on critiquait le pouvoir temporel. Sous Moncef Marzouki et son parti, Ennahda, on risque gros si l'on critique la religion et si l'on tient tête à l'obscurantisme." Or, "le parti présidentiel tunisien étant évidemment le Congrès pour la République", précise Mag14

En fait, cette erreur n'est, semble-t-il, pas à attribuer à Fourest, mais au Monde. Dans la version en ligne de la chronique, la rédaction du journal a ajouté une "précision" : "A la suite d'une erreur de correction et contrairement au texte initial envoyé par Caroline Fourest, une mauvaise reformulation a pu laisser penser que Moncef Marzouki était à la tête du parti Ennhada et non du Congrès pour la République. Nous l'avons rectifiée. Toutes nos excuses à nos lecteurs et à notre chroniqueuse."

Sur son blog, Fourest évoque l'erreur "ajoutée à mon papier sur la Tunisie par la correction du journal Le Monde". "Trop contents de penser pouvoir me prendre en défaut, certains chiens de garde de l’islamisme tunisien et/ou de ses alliés ont cru tenir la preuve de mes «approximations»”, écrit-elle. Mais en conclusion, elle ne rejette pas l'amalgame entre le président Marzouki et le parti islamiste Ennahda : "Quant à la correction du journal, elle est toute excusée. Vu combien Moncef Marzouki et son parti ne font rien pour se démarquer d’Ennahda, j’espère juste qu’il ne s’agissait pas d’une erreur prémonitoire !"

Mais le site Mag14 dénonce une autre imprécision, concernant la phrase "Une jeune syndicaliste tunisienne est même devenue une icône nationale en décrochant le drapeau des salafistes pour restaurer celui de la Tunisie. Elle s'est fait copieusement tabasser par les intégristes." "La journaliste-star de la presse française fait ici allusion à Khaoula Rachidi, précise le site tunisien Le problème ? La jeune fille citée en exemple, n’est pas syndicaliste et affirme n’avoir aucune affiliation politique. Et si l’une de ses collègues aura effectivement été agressée, Khaoula sortira indemne de la confrontation."

Fourest ne l'a pas dit dans Le Monde (alors que c'est un détail qui compte, puisqu'il contredit l'analyse qu'elle fait de la position présidentielle face aux islamistes) et Mag14 ne le souligne pas non plus, mais Rachidi, ainsi qu' Amel Aloui (celle qui a affrontée les agresseurs de Rachidi), ont été reçues par Marzouki, le président tunisien, qui a décoré Rachidi de l'Ordre de la République, en mars dernier.

A cette occasion, le président tunisien a clairement déclaré "J’appelle celui qui a profané le drapeau national à se rendre à la Justice et faire amende honorable, dans le cadre d’un procès équitable, j’appelle les hauts dirigeants du mouvement à condamner clairement et fermement cet acte et à ne pas chercher à réduire son impact… personne n’a le droit de s’ériger en porte-parole de la patrie ou de la religion, d’imposer ses choix par la force et de s’attaquer à l’autre sur la base de ses convictions…"

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