Exode riches : fais-moi peur, les Echos !
Brève

Exode riches : fais-moi peur, les Echos !

Va-t-on vers un exode de riches ? C’est la question posée dans un (long) article publié par les Echos donnant (longuement) la parole aux grosses fortunes affolées de devoir passer à la caisse. Heureusement, la chute de l'article est plus apaisante.

75%, le chiffre qui fait peur. Depuis que Hollande a annoncé vouloir instaurer une tranche d'imposition à 75% au-delà d'un million d'euros de revenus par an, rien de va plus parmi les plus fortunés. Nombreux sont ceux qui menacent de quitter la France pour un pays "à fiscalité simple et stable". Muriel Jasor et Elsa Conesa, les deux journalistes auteures de l’article, ont recueilli les témoignages de notaires, de dirigeants de grands groupes, d’entrepreneurs, de banquiers, de traders, et cette succession de menaces fait froid dans le dos.

Ainsi, cet entrepreneur de 60 ans: "J'ai travaillé quarante ans. Quarante années à créer des centaines d'emplois, à payer des impôts et aussi à sacrifier ma vie de famille. Je ne peux pas, à présent, accepter qu'on me subtilise le tribut de ces efforts, lance-t-il. Il faudrait encourager des gens comme moi au lieu de les stigmatiser... Je veux continuer à créer des affaires mais pas dans un pays où je serais considéré comme un paria." Pauvres riches.

Même son de cloche chez les banquiers : "Certains collaborateurs sont venus me voir pour me demander de déplacer leur équipe à Londres après l'annonce des 75%" témoigne le responsable des métiers de marché d'une banque à Paris.

Pourtant, comme le soulignent les journalistes, seuls une centaine de banquiers sont concernés par la mesure de Hollande, et au total en France, 3 000 foyers. Et si les riches s’interrogent, réfléchissent, peu passeront finalement à l’action, estime (à la toute fin de l'article) un avocat spécialisé : "Je n'ai pas de signes annonciateurs d'un exode massif. L'an dernier, une dizaine de mes clients ont quitté le territoire. Cette année, j'en aurai peut-être trente ou quarante." Ouf !

Et si les riches décidaient tout de même de partir ? Bon débarras, répond l'économiste critique Frédéric Lordon dans le dernier billet publié sur son blog et annoncé ici.

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.