Sarkozy : ne vous dérangez pas pour moi !
Brève

Sarkozy : ne vous dérangez pas pour moi !

Ne bougez plus, ne respirez plus: candidat ou pas candidat, c'est pour cette semaine.

Où et quand, personne ne sait, à commencer par le candidat lui-même. Une chose est certaine: ce sera "très artisanal", affirme le porte-parole Franck Louvrier au Figaro. D'ailleurs, l'immeuble choisi pour l'équipe de campagne est "très quelconque" confirme Charles Jaigu, du Figaro. Ah, ce délicieux "très quelconque", où l'on entend ronfler les flammes de l'enfer, tel que se le représentent, de génération en génération, les lecteurs du Figaro. L'équipe "très artisanale" a soigneusement choisi un immeuble "très quelconque". On imagine les visites préalables. Celui-ci ? Très bien, vraiment très bien, mais il manque de quelconque. Vous avez vu les chiffres du chômage, et ce qui se passe en Grèce, et partout en Europe ? On aimerait quelque chose d'un peu plus quelconque, si vous voyez ce qu'on veut dire. Pas comme ce satrape, ce ploutocrate de Hollande, dans son palais sis dans "un des plus beaux quartiers de Paris".

Quant à la déclaration elle-même, de celui qui ordonne aux ambassades de faire ouvrir les salons d'honneur quand son fils Pierre va faire le didji à l'étranger, elle sera sur le mode "ne vous dérangez pas pour moi". On avait pensé à Claire Chazal. Mais non. On ne va tout de même pas déranger Mame Chazal pour si peu. On profitera d'une occasion. Tiens, cette semaine, qu'avons-nous ? Lundi, c'est gendarmes. Pourquoi pas ? C'est régalien, les gendarmes. Peut-être trop, à la réflexion. Mardi, on a photovoltaïque dans l'Isère. Pas mal, le photovoltaïque. Et l'Isère, encore mieux, si la neige tient encore. La France qui se lève tôt dans le froid pour aller bosser, très bien. Et puis, ce serait un signal aux écolos.

Une chose est certaine: ce sera simple. Un "oui", murmuré, en réponse à la question d'un gendarme (mieux encore, d'une gendarmette, signal aux femmes). Enfoncé, Mitterrand en 1988. Une autre chose est tout aussi certaine: aux générations à venir d'étudiants en communication, qui souhaiteront se pencher sur les ressorts de la propagande, on ne saurait conseiller que deux objets d'étude: La Pravda sous Staline, et Le Figaro sous Sarkozy. Dans le déploiement des talents thanatopracteurs, dans l'art de maquiller une débâcle de couleurs primesautières, le journal de Dassault a incontestablement inventé un genre qui restera.

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