Karachi : policiers menteurs ? (Le Parisien)
"Des policiers français chargés de faire la lumière sur l’attentat de Karachi ont-ils délibérément menti à la justice? C’est la question que se pose le juge Marc Trévidic, chargé du volet terroriste de ce dossier", écrit Le Parisien, qui présente ses informations comme exclusives. Une voiture piégée avait détruit, devant leur hôtel, un bus privé réservé au transport des Français expatriés au Pakistan pour construire des sous-marins. L'auteur supposé de l'attentat a été tué hors du bus, près de la voiture piégée. Il ne serait donc pas un kamikaze islamiste, écrit Le Parisien. "Le commissaire Jean-Michel Roncero travaillait au moment du drame à l’unité d’enquêtes judiciaires de la DST. Il est aujourd’hui sous-directeur du renseignement à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), chargée de la plupart des investigations du juge Trévidic, indique Le Parisien. Devant Marc Trévidic, les ex-policiers de la DST devront s’expliquer sur une note signée le 4 mars 2003 par Roncero, qui présente une version erronée d’un document capital : le rapport du 13 mai 2002 de Dominique Lecomte, experte légiste. Selon cette dernière, l’auteur présumé de l’attentat était «debout», à proximité de la voiture piégée, au moment de l’explosion. Il ne s’agit donc pas d’un kamikaze. La piste islamiste, du même coup, est invalidée. Or Roncero dit le contraire. L’auteur de l’attentat est un « kamikaze », insiste-t-il." |
On se souvient que le juge Bruguière n'avait exploré que la piste de l'attentat d'Al-Qaeda, alors que Trévidic, lui, l'a écartée, et explore d'autres pistes pour expliquer l'attentat, dont celle de l'arrêt des commissions versées à des officiels pakistanais dans le cadre du contrat de vente des sous-marins.
Un nouvel élément pour notre dossier Karachi, un Watergate français.
Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.
Déjà abonné.e ? Connectez-vousConnectez-vous