Lors de la conférence, l'officiel de la BCE, Klaus Masuch, salue la compréhension de l'Irlande face à la crise économique et aux économies drastiques qu'elle nécessite. Il ajoute que même le chauffeur de taxi à qui il a parlé comprend la situation. Vincent Brown, lui demande aussitôt si ce chauffeur de taxi approuve le fait que l'Irlande doive payer des milliards d'euros à la suite de la faillite d'une banque, qui n'existe plus. La BCE a en effet menacé de représailles l'Irlande si elle ne payait pas. L'officiel répond à côté, et Browne insiste... longuement. Puis diffuse l'échange dans son émission de télé |
Journaliste chevronné, qui a commencé sa carrière en 1968, Browne est le présentateur d'une émission quotidienne sur la chaîne de télévision irlandaise TV3.
Son échange avec Masuch fait référence, sans la nommer, à la banque Anglo Irish Bank qui a fait faillite. L'Etat irlandais rembourse des milliards d'euros aux créanciers privés de cette banque, alors que les obligations qu'ils détiennent n'étaient pas garanties par l'Etat irlandais.
L'Irlande agit ainsi à cause des pressions de la BCE, de la Commission Européenne et du Fonds Monétaire International, qui conditionnent leur aide financière au respect d'un certain nombre de conditions. Selon Leo Varadkar, ministre irlandais des transports, cité par l'Irish Times, ce trio a menacé l'Irlande "d'une explosion financière à Dublin" si l'Irlande ne remboursait pas les créanciers privés de la défunte banque.
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