Si cette vague de froid vous a échappé, le site de l’Expansion en fait un bon résumé et rappelle que tout a commencé avec une main que Sarkozy refuse de serrer :
Sarkozy snobe David Cameron lors du dernier-sommet-de-la-dernière-chance à Bruxelles car le premier ministre britannique vient de refuser de participer au nouveau traité européen. Rien de bien méchant jusque-là, mais ça se gâte avec les déclarations de Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France : dans Le Télégramme, il suggère aux agences de notation de "commencer par dégrader le Royaume-Uni qui a plus de déficits, autant de dettes, plus d'inflation, moins de croissance que nous et dont le crédit s'effondre".
Deuxième affront : le ministre de l’économie François Baroin estime, sur Europe 1, "qu'on préfère être français que britannique en ce moment sur le plan économique." Et d’y aller avec la comparaison qui tue : "La Grande-Bretagne est dans une situation économique très difficile, (avec) un déficit proche du niveau de la Grèce." Cela dit, comme le précise le Financal Time, "l’agacement des Français a été exalté par les récentes déclarations de Georges Osborne, qui comparait la situation de la France à celle de la Grèce." Enfin, Fillon s’y est mis depuis Rio en déclarant que "nos amis britanniques sont encore plus endettés que nous et ont un déficit plus élevé."
Comme l’écrivait Gilles Klein ce week-end, la presse anglaise, shocked, a contre-attaqué en dénonçant la guerre française et en rappelant que nous sommes tous dans le même bateau.
Si The Guardian estimait samedi que l'imminence de la perte du triple A français "pourrait expliquer pourquoi la France essaye de détourner l'attention en se déchaînant contre le Royaume Uni", le journal n’hésitait pas, la veille, à considérer que "les politiques français sont revenus au niveau de la cours de récréation", utilisant un argumentaire du "j'en ai une plus grosse que la tienne".
D’où (certainement) la photo choisie par l’Expansion pour illustrer l’article :
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