Sinclair, pas encore au Huffington Post, déjà critiquée
Brève

Sinclair, pas encore au Huffington Post, déjà critiquée

Anne Sinclair à la tête de la rédaction du Huffington Post à la française, l'info est de plus en plus sûre.

Ce mercredi, Rue89 a assuré que l'ex-journaliste et épouse de DSK, dans un mail envoyé à "quelques dizaines d'experts et de blogueurs" qu'elle cherche à recruter, se présentait comme "la directrice éditoriale de ce nouvel organe d'information", " avec pour actionnaires principaux Le Monde et Les Inrockuptibles". La déclinaison du site américain fondé par Arianna Huffington semble bien dans les starting blocks. Fin octobre, Rue89 avait déjà mentionné le nom de Sinclair.

Mais malgré les éléments qui accréditent cette hypothèse, Le Monde, comme Huffington elle-même, ont refusé de confirmer auprès de l'AFP. Ce qui n'a pas empêché une partie de la toile française de commencer à railler le nouveau poste de Sinclair. Deux axes à ces critiques : comme le rappelle Lepoint.fr, d'abord, Sinclair est la femme de DSK, ce qui peut faire craindre un manque d'objectivité dans le traitement de l'affaire.

"Au Monde, on relève quand même qu'Anne Sinclair avait jugé que l'affaire Nafissatou Diallo était "une nouvelle affaire Dreyfus"", indique le site. Reproche que balaye Matthieu Pigasse, propriétaire des Inrocks et l'un des trois actionnaires du Monde : il juge "indigne et lamentable de formuler pour seul reproche d'être la femme de".

L'autre point de crispation se forme autour du mode de collaboration que proposerait Sinclair aux blogueurs qu'elle espère recruter. "Ces contributions ne seront pas rémunérées et seront l'équivalent de colonnes publiées dans d'autres médias. Mais nous leur donnerons la plus grande visibilité possible, grâce je l'espère, à la force de frappe du Huffington Post", écrirait-elle dans son message. De quoi déclencher un début de bronca, notamment sur twitter, où l'on moque "cette vraie socialiste, qui considère que le travail, c'est pour la gloire", où on lui propose de venir bosser "gratos" chez soi, "genre compta, ménage, cuisine" et où l'on incite les blogueurs ne voulant "surtout pas monétiser" leur talent à la contacter. D'autres ricanent : "Au moins son mari payait ses prostituées."

L'ironie la plus aboutie est certainement à chercher du côté du blogueur Seb Musset, qui propose de payer pour écrire pour le Huffington Post : "Pour vous prouver ma motivation, je suis également prêt à me faire facturer ma participation à l'aventure Huff Post. Je vous propose donc de vous régler 80 euros pour chaque publication d'un article de ma composition. Bien sûr, j'accepte les commandes de sujet, ne suis à priori pas contre le principe de la censure. J'assume aussi la pleine responsabilité en cas d’éventuelle poursuite judiciaire."

C'est pourtant sur ce modèle, entre autres, de blogs non rémunérés, qu'a prospéré le HuffPo américain. Et lors de sa récente visite à Paris, sa fondatrice s'en félicitait.

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