Plagiat : Rama Yade plaide la "citation libre"
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Plagiat : Rama Yade plaide la "citation libre"

Après "l'innutrition", voici les "citations libres".

L'ancienne ministre de la Jeunesse et des Sports est épinglée depuis le début de la semaine par le Petit journal - qui se fonde sur le travail du journaliste, et figure du lol sur Twitter Vincent Glad - pour plusieurs passages de son livre recopiés au mot près sur des articles ou des tribunes.

Rama Yade a reconnu auprès de l'AFP ce mercredi qu'elle s'était autorisée à "citer librement" des auteurs, dans son livre "Plaidoyer pour une instruction publique" (Grasset), parce que sa bibliographie est "particulièrement longue". "Tout ce que je cite dans mon livre est en bibliographie ou en note de bas de pages", a assuré à l'AFP Rama Yade.

En s'appuyant sur le travail du journaliste Vincent Glad, le "Petit journal" de Canal + a révélé

de manière pour le moins percutante les différents passages de plagiat picto

Le journaliste a affirmé lundi sur son compte twitter avoir relevé pas moins de 15 plagiats. Si vous voulez vous aussi reconstituer le livre de Rama Yade, au moyen des liens des extraits incriminés... Les voici. Selon Canal+, se fondant sur les informations de Glad (non recoupées par @si), elle s'est donc inspirée très fortement de cet article d'Aude Sérès du 29 juin 2011 du Figaro, de l'article de Luc Cédelle du 21 décembre 2010 dans le Monde, de cette tribune diffusée le 27 septembre 2010 dans Marianne2.fr et écrite par une syndicaliste, Claire Mazeron (Snalc), contre le chèque-éducation, cet article de Natacha Polony dans Marianne, ou encore celui-ci, paru dans le Monde le 13 septembre dernier.

Pour les deux premiers exemples du "Petit journal" il s'agit de statistiques (niveau des élèves, sélectivité des concours). Un emprunt, que l'on peut juger moins grave. Mais le troisième cas montre que tout un passage (page 118) a été repris sur une tribune, donc un point de vue personnel, qui n'est cité ni en bas de page, ni en bibliographie, note l'AFP. Rama Yade précise seulement dans le corps de son texte que "certains syndicats" se posent les mêmes questions qu'elle, précise l'AFP. Ce mardi, le Petit journal montre également un emprunt de tout un passage d'une autre autre tribune de Marianne. ( qui n'est pas en ligne).

Il y a quinze jours, Rama Yade avait déjà été épinglée par Marianne2.fr, pour un plagiat pour ce même livre, comme nous le précisions ici. C'est le professeur Jean-Michel Muglioni, vice-président de la Société française de philosophie, qui s'était rendu compte que des passages de ses textes, diffusés sur le site mezetulle.net, avaient été recopiés : "Il n’est pas seulement question d’un mot, d’une expression ou d’une tournure… mais de phrases entières qui ont été recopiées mot pour mot, sans guillemets !", expliquait-il. Contactée par Marianne, Yade expliquait qu'il s'agissait d'une erreur de forme et d'un problème de bibliographie. Elle aurait cité un livre de Catherine Kintzler (responsable du site mezetulle.net) en pensant qu'elle était l'auteur des textes publiés sur son site. Une version qui ne tient pas vraiment la route puisque dans sa bibliographie, Yade n'a cité qu'un seul livre de Kintzler, paru en 1984.

Selon l'AFP, l'édition reçue mercredi par l'agence contient d'ailleurs un additif qui dresse la liste des emprunts au site Mezetulle.net : pages 17, 33, 64-65, 98-99 et 107. A quand, une seconde annexe, avec l'ensemble des références de copier-coller du livre ?

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