Dans ce calcul de 75 milliards, le PS compte les 22 milliards de la niche Copé. Or, non seulement cette niche n’a pas coûté 22 milliards, comme le souligne Libé, mais surtout "elle ne peut être mise au crédit (ou au débit) du mandat de Nicolas Sarkozy puisqu’elle a été votée en 2004 (avec application progressive)", souligne Desintox.

Quant à l’exonération des heures supplémentaires, comptabilisée à hauteur de 18 milliards, il est "malhonnête" de dire qu'elle profite aux plus riches", souligne Libé. De même que la baisse de la fiscalité sur les entreprises (suppression de la taxe professionnelle) "ne peut non plus être assimilée à un cadeau aux riches".

Les approximations de cette campagne virale sont d’autant plus déconcertantes que le PS avait déjà, la semaine dernière, communiqué sur le chiffre de 75 milliards d'euros de pertes fiscales, en fournissant... une autre répartition, rappelle Libé.

"Au final, la multiplication de ces chiffrages à géométrie variable donne surtout l’impression que le chiffre de 75 milliards de pertes fiscales brandi par François Hollande et les responsables du PS depuis des semaines n’a rien de très sérieux."

De quoi permettre à l'UMP de rebondir sur ces approximations,

et de diffuser, de son côté, une contre-vidéo virale.