Wikileaks : la justice américaine "Pirate légalement" Twitter
Brève

Wikileaks : la justice américaine "Pirate légalement" Twitter

Dans le cadre d'une enquête sur Wikileaks, un tribunal américain a autorisé les autorités américaines à accéder au contenu du compte

Twitter d'une députée islandaise, Birgitta Jonsdottir, qui a été l'une des porte-parole de Wikileaks. Dans une tribune au Guardian, la députée dénonce ce "piratage légal", rapporte Lemonde.fr.


"En ligne, sommes-nous des consommateurs ou des citoyens ?", se demande Birgitta Jonsdottir. Un tribunal américain vient d'autoriser l'accès à son contenu Twitter aux autorités américaines, dans le cadre d'une enquête cherchant à déterminer si Wikileaks a violé la loi américaine, en diffusant le contenu de câbles diplomatiques, ou la vidéo montrant la bavure de l'armée américaine en Irak en 2007. Cette députée islandaise, qui dénonce un "piratage légal" a en effet été l'une des porte-parole de Wikileaks, et a notamment eu un rôle important dans la production de la vidéo sur la bavure américaine en irak.

La justice américaine a permis l'accès aux données privées de son compte Twitter, "comme le prévoit la loi américaine à partir du moment où une entreprise dispose d'un bureau aux Etats-Unis", souligne le site du Monde. Le ministère de la Justice a donc été autorisé à consulter les messages personnels de la députée, ou les adresses IP utilisées pour accéder à Twitter.

La députée rappelle que "si quelqu'un voulait lire mon courrier postal, il devrait obtenir un mandat. Rien de tel n'a eu lieu dans ce cas : je ne suis pas sous le coup d'une enquête, selon le ministère de la justice, et pourtant ses représentants ont demandé à Twitter de leur donner accès à mes messages Twitter et à mes adresses IP sans que j'en sois informée". En effet, Jonsdottir n'a appris la demande d'accès que lorsque Twitter a contesté la demande du ministère de la Justice, en janvier dernier.

Cette affaire pose une nouvelle fois la question des droits civiques de l'internaute. La députée a décidé de saisir le Conseil de l'Europe afin de plaider en faveur de l'instauration d'une charte des droits de l'homme dans l'univers numérique : "Aucune loi ne répond actuellement à cette question fondamentale : en ligne, sommes-nous des consommateurs ou des citoyens ? Il n'existe actuellement aucune charte établissant que nous disposons des mêmes droits civiques en ligne que dans le monde réel."

Une occasion de se replonger dans notre dossier "Wikileaks, le trouble-fuites".

(Noëmie Le Goff)

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