G20 : le Wall Street Journal sévère avec "Merkozy"
Brève

G20 : le Wall Street Journal sévère avec "Merkozy"

Quel bilan pour le G20 de la semaine dernière ? En-dehors de la conversation privée qui n'en était pas une, Nicolas Sarkozy a surtout sauvé l'euro. C'est du moins ce qu'il a pris soin de répéter longuement depuis. Un discours qui n'a pas convaincu le Wall Street journal (conservateur, groupe Murdoch), loin s'en faut.

Dans un bilan du G20 publié hier, le quotidien américain se montre très sévère envers le duo Merkel-Sarkozy : "«Six semaines pour sauver l'euro» avaient promis au monde les dirigeants européens en septembre. Ce délai a expiré à Cannes la semaine dernière au sommet du G20, le but paraissant plus lointain que jamais. Rien de substantiel n'a été convenu sur la riviera pour soutenir la survie de l'euro, alors qu'une énorme décision a été prise, qui pourrait précipiter sa chute. L'annonce d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy que la Grèce était libre de quitter la zone euro a transformé la nature de l'euro."


L'analyse est très sévère, et ironique : "Durant toute la crise, les deux dirigeants ont dit qu'ils feraient tout ce qu'il faut pour sauver l'euro. Pourtant, les assurances qu'ils ont données ne valaient pas le papier sur lequel elles étaient rédigées : d'abord, il ne devait pas y avoir de défaut souverain ; ensuite, la première décote grecque était une «situation unique» ; la seconde décote a suivi 12 semaines plus tard, et désormais il est possible de sortir de la zone euro." Le Journal juge même que c'est la démocratie en Europe qui est désormais mise à mal : "Si la zone euro survivait, il est désormais clair que ce ne sera qu'en accroissant son déficit démocratique. Les politiques économiques de l'Europe du Sud seront dictées dans le futur par une élite technocratique basée à Bruxelles. (…)La seule chose qui a toujours paru vitale pour trouver une solution à la crise, à savoir d'importants transferts fiscaux d'Allemagne vers la périphérie, et une volonté de racheter la future dette, paraît moins probable que jamais."

Tout ça pour ça ? Pourtant, vendredi soir, grande première, Nicolas Sarkozy s'était invité avec Barack Obama sur TF1 et France 2 pour vanter son action internationale. Peine perdue, si l'on en croit Thomas Legrand. Le chroniqueur politique de France Inter juge que les téléspectateurs ont "assisté là, sans doute, à l’épisode le plus significatif, le plus spectaculaire de ce qui peut être proposé en matière de pure communication politique" : "Le degré de communication, de symboles et d’affichage est très élevé… En revanche, l’annonce de mesures est quasiment nulle. Pas d’informations, que des impressions."

Ecoutez-le :


Dans ce même ordre d'idée communicationnelle : nous le savions, les internautes ont mauvais esprit. Pour preuve, ce blogueur du Post, qui a relevé que le fauteuil de Sarkozy avait été rehaussé pour son passage télé avec Obama. En effet, les deux présidents semblaient faire la même taille sur l'image, alors que plus de quinze centimètres les séparent…

Comme le montre gentiment Laurence Ferrari, tout est affaire de rembourrage :


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