Hollande/Déficits : contradiction du PS... et de Libé
Brève

Hollande/Déficits : contradiction du PS... et de Libé

Les contradictions dans les rangs du PS déteignent sur les colonnes de Libération

. Dans un premier article, Libération rendait compte, ce matin, de la prise de position de François Hollande pour la réduction des déficits publics à 3% du PIB dès 2013. L'article soulignait au passage que cet objectif était déjà inscrit dans le projet socialiste: "Ce faisant, il approuve la stratégie du gouvernement… et celle du PS. Dans leur projet présidentiel adopté à l’unanimité en avril, les socialistes stipulent qu’ils respecteront les engagements français de baisse des déficits, attendant, pour en fixer la date, la décision des Etats européens. Qui tranchent pour 2013. Le Parti socialiste prend note. «Hollande a la fâcheuse habitude de prendre ce qui est écrit avec "nous" dans le texte et de dire: "Je propose"», déplore un secrétaire national."

Selon cet article, Hollande n'aurait donc rien proposé qui ne l'ait déjà été par le parti.

Sauf qu'une page plus loin, une question posée dans une interview de Matthieu Pigasse, co-directeur de la banque Lazard et co-actionnaire du Monde, par Nathalie Raulin et Vittorio de Filippis, journalistes à Libération, semble suggérer l'exact contraire: "François Hollande s'est démarqué du programme du PS en se prononçant pour une réduction de la dette publique française à 3% du PIB dès 2013. Qu'en pensez-vous ?"

Les deux articles se contradisent picto

Hollande a-t-il faite sienne une proposition du projet socialiste, ou au contraire s'en est-il démarqué ? Libé peine à répondre à la question. Et le manque de clarté sur ce sujet chez les socialistes y est sans doute pour beaucoup.

L'objectif de réduire les déficits publics à 3% était clairement inscrit dans le projet présidentiel. Mais sans autre précision temporelle que... durant "le mandat 2012-2017". Martine Aubry a pourtant expliqué sur Europe 1 dimanche, que les socialistes se sont "engagés, dans le projet socialiste, à respecter les engagements de la France, 3% en 2013 puisque que c'est la règle aujourd'hui". C'est le même argumentaire qu'on retrouve dans le premier article de Libé.

Curieusement, on ne retrouve rien de tel dans les déclarations de Michel Sapin, secrétaire national à l'économie du PS, lorsqu'il présentait le projet socialiste en avril. Lemonde.fr souligne qu'il appelait à l'époque "à ne pas être obnubilés" par l'objectif du retour à 3% du PIB dès 2013, et estimait "plus raisonnable" de prévoir l'échéance pour 2014. Comme le remarque le site, Aubry semble donc bien s'être ralliée à Hollande "sans le dire".

(par Alexis Bellas)

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