Lexpress.fr publie le chapitre intégral d'Erreurs avouées, dans lequel Tristane Banon raconte ses deux entretiens avec DSK, et dont l'entourage de l'ex-directeur du FMI avait obtenu le retrait. La nouvelle version de la biographie autorisée Le Roman vrai de Dominique Strauss Kahn de Michel Taubmann, qui est sortie hier en librairie, en livre également quelques extraits. Selon le biographe, la lecture de ce chapitre met en évidence les contradictions de son auteure. "A aucun moment, Tristane Banon n'évoque la moindre violence ni même un geste déplacé de la part de Dominique Strauss-Kahn", écrit-t-il, en suggérant que DSK n'a pas essayé de violer Banon.

Une conclusion un peu rapide. C'est du moins ce que souligne le témoignage de l'ancienne éditrice de Tristane Banon chez Anne Carrière, Véronique de Bure, publié aussi par Lexpress.fr. Selon elle, "le fameux chapitre" sur DSK n'est "pas du tout méchant" :"elle ne raconte aucune agression mais une opération séduction". De fait, si le passage coupé d'Erreurs avouées ne montre pas l'ex-directeur général du FMI sous son meilleur jour, il ne mentionne aucun des gestes de violence dont la jeune romancière l'a accusé sur le plateau de Thierry Ardisson, sur Paris Première en 2007.

L'éditrice a néanmoins été "sidérée" par la nouvelle version du Roman vrai de Dominique Strauss Kahn : "Ce livre laisse clairement entendre qu'il n'y a pas eu d'agression parce qu'il n'y a rien dans ce chapitre. La raison en est simple: ce n'est pas quelque chose que l'on écrit dans un livre, ce n'était pas le propos, et nous-mêmes, au sein de la maison d'édition, nous n'aurions jamais laissé passer une telle bombe dans un livre aussi léger!"

Véronique de Bure assure avoir voulu conserver ce chapitre "pour son côté un peu piquant" : "Nous en parlons toutes les deux (avec Tristane Banon, ndlr) et à un moment, elle me glisse cette phrase: «Et encore, je n'ai pas tout raconté...»Et en effet, elle me racontera un peu plus tard, avant la parution du livre, cet épisode qu'elle a vécu comme un véritable traumatisme."

(Par Camille Hamet)

L'occasion de lire notre enquête sur l'affaire Banon.