Hulot, candidat écolo qui "oublie" nucléaire et réchauffement
"Depuis 35 ans, je parcours le monde et je l'ai vu changer. J'ai exploré ses beautés, j'ai partagé ses bonheurs, annonce Hulot dans sa déclaration mise en ligne sur son site. En même temps, j'ai mesuré l'aggravation simultanée des inégalités et des destructions de la nature. L'humanité est devenue la proie d'une épidémie de crises qui accable le plus grand nombre". Des crises ? Des destructions de la nature ? Veut-il parler du nucléaire ? Raté ! Cela ne figure pas dans le texte. Et le journaliste du Monde, Thomas Wieder, qui a assisté au discours d'Hulot à Sevran (Seine-Saint-Denis), a noté que Hulot s'est contenté d'un discours très général. |
Si le journaliste du Monde a relevé ces absences, c'est parce qu'on a reproché à Hulot pendant longtemps son ambiguïté sur le nucléaire. En 2007, la sortie du nucléaire ne figurait pas dans son pacte écologique et certains experts appartenant à sa fondation comme Jean-Marc Jancovici continuent de défendre ouvertement le nucléaire, énergie qui n'émet pas de CO2. Certes, depuis la catastrophe de Fukushima, Hulot est sorti de son silence en annonçant mi-mars qu'il fallait "sortir du nucléaire". Mais trois semaines plus tard, on ne retrouve aucune trace de cet engagement dans un discours censé expliquer l'axe de sa campagne. Pour un candidat écolo, après la catastrophe de Fukushima, ce n'est pas le moindre des paradoxes.
A propos du nucléaire, le cadre du débat est peut-être en train de changer. Lisez notre observatoire "Après Fukushima, les nucléo-compatibles vont-ils remplacer les nucléocrates ?"
Et pour tout savoir sur Nicolas Hulot et ses liens avec les industriels, relisez la chronique de Sherlock Com' "Hulot fait son cinéma".
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