Facéties
Brève

Facéties

Sont-ils facétieux ! Comme s'ils s'imaginaient que ça allait marcher !

Toutes les radios du matin s'étaient donné le mot pour célébrer le 1er avril, et tentaient de nous attraper avec des informations plus loufoques les unes que les autres. Par exemple, la victoire de Ouattara sur Gbagbo, en Côte d'Ivoire. La grosse artillerie (si j'ose dire) était déployée: témoignages haletants d'envoyés spéciaux à Abidjan, d'habitants ayant entendu dans la nuit des tirs sur la résidence de Gbagbo. L'armée de Ouattara est entrée dans la ville, on ne sait pas si Gbagbo est en fuite, ni même encore vivant, etc. Bien joué ! Remarquablement monté. Mais ça ne marchait pas. Comme si on pouvait croire une seconde qu'après quatre mois d'immobilité, l'armée de Ouattara pouvait remporter la victoire décisive en quatre jours. Pourquoi pas plus tôt, alors ? Trop gros !

Encore plus désopilant, sur RTL. Aphatie diffusait à Benoit Hamon, porte-parole du PS, le témoignage d'un socialiste marseillais, relatant qu'il avait constaté des fraudes lors d'un scrutin socialiste. Très bien fait, le témoignage, criant de vérité. Il fallait entendre Hamon, outré: "Moi je ne plaisante pas avec ça." Et d'assurer que le PS allait sérieusement enquêter sur la fédération des Bouches-du-Rhône, et notamment sur les fraudes électorales. Une commission d'enquête était montée. Elle serait à pied d'oeuvre dès la semaine prochaine. Elle rendrait un rapport. Qu'est-ce qu'on rigole !

Comme en Libye, tiens. Ces jours-ci, Kadhafi reprend l'avantage sur nos alliés les insurgés, les bombardements de l'OTAN s'étant espacés ces trois ou quatre derniers jours. Sur le terrain, rapportent les envoyés spéciaux, les combattants se demandent ce que fait Sarkozy, et si par hasard il ne s'est pas endormi. Au bout de trois ou quatre jours d'incertitude, donc, le plus haut gradé américain a révélé aux sénateurs, sous couvert de secret-défense évidemment, la raison de cette interruption: les bombardiers ont cessé de bombarder... à cause du mauvais temps. Il y a des nuages sur la Libye, et le bombardement propre, garanti sans victimes collatérales, suppose de la visibilité. Et dire que ces niais d'insurgés n'y avaient même pas pensé !

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