Le signe invisible du TGV Lyria
Cette affiche, sur nos murs ces jours-ci :
On pourrait parler des baudruches ridicules qui font du vélo, mais ce serait trop facile de se moquer. Aussi, concentrons-nous sur un truc moins drôle, le logo TGV Lyria. Ou plus exactement, la partie Lyria :
Elle recèle une image dissimulée, une croix blanche insérée entre le i et le a. Associée au rouge de la typographie, cette croix évoque la Suisse où se rendent les TGV Lyria.
Elle est en vérité à peine cachée, on peut aisément la voir car d'autres croix, beaucoup plus petites, délimitent les parties qui sans elles se fondraient dans le blanc du papier. Cette astuce, consistant à inclure une image dans les vides d'une autre image, est assez ancienne puisque inspirée du vase de Rubin daté de 1915 :
À moins qu'il s'agisse de portraits.
M. C. Escher a, lui aussi, beaucoup utilisé ce principe :
Jour et Nuit par M. C. Escher, gravure sur bois, 1938
D'autres logos fonctionnent ainsi, le plus célèbre étant peut-être celui du transporteur amerlocain Fedex, qui dissimule une flèche dirigée vers la droite :
Sauf que parfois, la forme dissimulée l'est tellement qu'elle devient invisible. Et nombreux sont ceux qui ne distinguent pas le C blanc posé sur le losange rouge et bleu de la marque Carrefour :
L'occasion de lire ma chronique intitulée Le marteau, le clou et les doigts, où il n'est pas question de logos, mais de trains.
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