Campagne choc : écolos bretons sceptiques
Brève

Campagne choc : écolos bretons sceptiques

La provocation est-elle utile et efficace ? En première ligne dans le combat contre les rejets de nitrates en Bretagne, l'association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) «regrette profondément [une] absence de concertation préalable» de la part de France Nature Environnement (FNE), fédération dont elle fait partie, à propos de la campagne-choc dans le métro parisien (lire la chronique de Daniel Schneidermann).

 

"Nous pensons qu'une campagne ne règle pas un problème, elle peut alerter c'est tout [...] mais au-delà du buzz médiatique, que se passe t-il?" interroge Jean-François Piquot, porte-parole de l'association Eau et rivières de Bretagne, contacté par @si. "Quand je vois le buzz médiatique que fait ce petit nombre d'affiches, j'ai envie de dire que cette campagne d'affichage ne réglera en rien le problème des marées vertes de Bretagne".

L'écolo breton souligne certes que son association "n'est pas opposée à cette campagne". Il renvoie au communiqué, en ligne sur leur site internet, mais ajoute que "lorsqu'il est question d'un problème qui touche spécifiquement une région et contre lequel Eau et Rivières de Bretagne lutte depuis 40 ans, il eût été opportun de nous consulter".

Choquante, la campagne ? L'association estime que "sur des sujets aussi sensibles que celui des élevages industriels et de la pollution des eaux, il faut se garder de porter atteinte aux équilibres patiemment construits, et éviter toute forme de provocation qui conduit inévitablement à des surenchères."



Piquot estime que "nous [ERB] avons lancé une campagne bien plus forte il y a quatre semaines".

picto @si a retrouvé cette campagne. "bien plus forte"?

Sur le fond, même si Piquot refuse de critiquer explicitement le contenu de la campagne lancée par la fédération à laquelle son association est affiliée, c'est bien, outre la crainte pour "les équilibres patiemment construits", l'absence de mise en cause de l'Etat, qui gêne l'écologiste breton. "Cest bien l'Etat français qui est responsable des marées vertes", c'est l'Etat que nous poursuivons au tribunal" rappelle Piquot, dont l'association a fait condamner l'Etat à lui verser 15.000 euros de dommages et intérêts en 2009. "Sur 5% du territoire sont concentrés 60% de l'élevage de cochons, 40% de volaille, 30% des vaches laitières […]" explique Piquot, "cette concentration et le non respect des directives européennes ne sont pas gérables" ajoute-t-il.

(Par Louise Lairez)

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