Fuites : l'avocat de Renault accuse la DCRI
Brève

Fuites : l'avocat de Renault accuse la DCRI

La guerre est déclarée entre Renault et le contre-espionnage.

Ce matin sur France Info, l'avocat du constructeur, Jean Reinhart, a accusé la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) de faire fuiter des informations pour porter atteinte à l'image de l'entreprise : "La DCRI a en mains un certain nombre d'éléments, et donne à un certain nombre de médias des éléments d'information qui sont parcellaires, qui sont inutiles, qui sont grossiers et qui portent préjudice d'une façon générale à l'image de Renault."

Ecoutez-le :

Selon l'avocat, la DCRI distillerait ces informations pour se venger de ne pas avoir été associée à l'enquête interne qui a abouti, début janvier, au licenciement par Renault de trois cadres, accusés d'espionnage industriel au profit d'une puissance étrangère, ce qu'ils nient vigoureusement. L'entreprise dit s'appuyer sur une enquête interne, dont elle refuse de publier les éléments, qui fait état de comptes bancaires à l'étranger, mais les trois cadres ont porté plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse.

Le 13 janvier, Renault a déposé plainte contre X "pour des faits constitutifs d'espionnage industriel, de corruption, d'abus de confiance, de vol et recel, commis en bande organisée", et ce n'est que le lendemain que le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, confiée à la DCRI.

Pourquoi ce coup de sang de l'avocat ? Selon Reuters, est en cause la publication sur le site du Parisien hier soir d'une information indiquant qu'un "discrète perquisition" avait eu lieu au siège de Renault, où les enquêteurs auraient saisi les ordinateurs des trois licenciés, alors qu'il ne s'agirait que d'un banal "transport" de police, qui ne visait pas à trouver des preuves ou des éléments compromettants.

Lundi, Le Figaro avait affirmé que Renault n’avait pas communiqué toutes les pièces du dossier à la DCRI, dont le directeur, Bernard Squarcini, aurait appris l'affaire dans la presse, début janvier. Depuis, les sources de la DCRI semblent effectivement prêtes à parler, et à dire du mal de Renault. Exemple dans cet article du Point, où un "fonctionnaire du contre-espionnage" déclare : "Renault a voulu laver son linge sale en famille. Le but était d'enquêter dans son coin, puis, une fois les faits avérés, de licencier discrètement les trois salariés, sans faire de vagues. Sauf que l'affaire a fuité, qu'elle est maintenant sur la place publique et qu'avec Renault, ça devient tout de suite une affaire d'État..."

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