la Mèche met le feu aux poudres
Brève

la Mèche met le feu aux poudres

Lancé par des anciens de Siné-Hebdo, l'hebdomadaire satirique la Mèche sort cette semaine en kiosque. Au menu : dessins, évidemment, mais aussi tribunes et interviews. Dans le n°1, on trouve entre autres une interview du sénateur et ancien ministre communiste Jack Ralite, ainsi qu'une tribune du secrétaire général du Syndicat de la Magistrature, Mathieu Bonduelle, contre les "témoignages sous x".

La Mèche l'annonce en édito: Jack Ralite incarne "le ras-le-bol et le mouvement de refus" dont se revendique ce nouvel hebdomadaire. Ancien ministre de la Santé puis de l'Emploi, le sénateur communiste dénonce la menace que fait peser le pouvoir actuel sur la culture et l'information. Il dénonce ainsi que "l'on touche à la liberté d'expression et la liberté de rire" en licenciant les humoristes Didier Porte et Stéphane Guillon de France Inter. Il s'en prend également au mode de nomination des dirigeants du service public et de Rémy Pflimlin, par exemple. Ralite reste cependant dubitatif face aux nouveaux médias et Internet : "tout n'est pas positif".

la une du premier numéro de la Mèche picto

"Un magistrat refusant la derrive des procédures": Mathieu Bonduelle s'en prend au "recours à des témoignages anonymes ET rémunérés", une méthode née selon lui lors du "procès de Villiers-le-Bel". Présentés par la police comme des "témoignages sous X", les informations recherchées lors de l'enquête sur les coups de feu contre des policiers en novembre 2007 ont été obtenues auprès "d''indicateurs", et non "d'informateurs". Or, pour Villiers-le-Bel, non seulement des "indicateurs" ont été rémunérés, mais la confusion a été poussée jusqu'à l'utilisation des informations comme "témoignages anonymes". "La légalité de cette opération de délation facile et lucrative est donc pour le moins douteuse", conclut Bonduelle. Plus grave, d'après le secrétaire général, "il n'est pas possible pour la justice de savoir si les témoignages anonymes recueillis ont donné lieu ou non à récompense(...) compétence de la police ou de la gendarmerie". Une "aberration judiciaire" donc, mais Bonduelle remarque que lorsque des "jeunes de cités" s'en prennent à des policiers "tout est permis"...

(par Nicolas de Saint Meleuc)

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