Portraits Libération "trappés" (Rue89/Acrimed)
Acrimed cite un passage du portrait non publié qui revient sur l'origine de la fortune du patron de LVMH, le démantèlement du groupe textile Boussac dont il avait promis de préserver les mille emplois (avant de tout liquider) pour obtenir des subventions de l'Etat: "Arnault encaisse l’argent, oublie aussitôt ses belles promesses, liquide les usines textiles, vend quelques pépites du groupe (Peaudouce, Conforama…) et ne conserve guère que le seul actif qui vaille à ses yeux: Dior. Avec une mise initiale de 40 millions de francs, il se retrouve trois ans plus tard avec un magot de 8 milliards. […] Après avoir encaissé les subventions, il la refourgue à des Scandinaves. Seul Arnault se verra condamné par la commission européenne à rembourser une partie des aides (340 millions) pour avoir poussé plus loin le bouchon. Il s’en fout: la sanction n’interviendra que dix ans plus tard, fortune amplement faite." |
"Bernard Arnault, le PDG de LVMH, aurait été épargné parce qu'il est un très gros annonceur -un des principaux de la presse française, d'ailleurs. Une accusation que Laurent Joffrin dément vigoureusement: le risque, avec ce portrait, était selon lui d'être attaqué en diffamation. Lilian Thuram et Martin Hirsch devaient être invités au prochain «forum» de Libération, à Lyon (le premier a finalement annulé, et le second n'est pas au programme)." Pour Johnny Hallyday, Joffrin aurait déclaré «On ne tire pas sur un homme malade.» explique Rue89. "Joint par Rue89, le patron de Libé refuse de s'expliquer sur chacun des portraits, mais reconnaît d'autant plus volontiers avoir trappé les quatre articles qu'il n'y voit pas de problème: «Je l'ai fait parce qu'ils ne me plaisaient pas. D'ailleurs je n'aimais pas trop cette série, qui donnait une image pas très bonne du journal." |
Autres exemples de portraits publiés dans la série d'été Il M'Enerve "Jean-Louis Bruguière. Autoproclamé terreur des terroristes, lejuge a frôlé le ridicule avant d’échouer à la députation UMP. "L’ex-star du «20heures» se réinvente en rebelle destitué par un pouvoir qui lui a beaucoup servi"
Libération page Portraits 24 et 26 août 2010
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