Sarkozy / Madoff : polémique Kahn-Aphatie
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Sarkozy / Madoff : polémique Kahn-Aphatie

A la Une de Marianne, cette semaine, une attaque frontale de Jean-François Kahn : "ces journalistes aux ordres qui déshonorent la profession". De qui s'agit-il ? Des deux intervieweurs radiophoniques du matin, Jean-Michel Aphatie (RTL) et Jean-Pierre Elkabach (Europe 1). Autant dire qu'ils ont peu apprécié, surtout Aphatie qui réplique dans son blog, et parle de "poufiasserie".

En guise de pistolet, blogs et édito, en guise d'acteurs, quelques hyper-éditorialistes. Premier acte, Marianne de cette semaine publie en Une, une manchette au titre détonant : "ces journalistes aux ordres qui déshonorent la profession".

La manchette de Une de Marianne picto

Dans son bloc-notes, où il parle de "cette France où l'on gravit peu à peu toutes les marches qui mènent à une information poutinisée", Kahn s'en prend à Aphatie et Elkabbach. Il reproche aux deux éditorialistes de s'être faits les porte-parole de l'Elysée, en ayant caricaturé volontairement les propos de Martine Aubry. Celle-ci avait prononcé cette phrase, lors de la convention nationale du parti socialiste, le 30 mai : "J'ai un peu l'impression que quand Nicolas Sarkozy nous donne des leçons de maîtrise budgétaire c'est un peu Monsieur Madoff qui nous administre quelques cours de comptabilité et cela ne nous rassure pas, c'est le moins que l'on puisse dire".

 "Crime de lèse-majesté", raille Kahn. "Aussitôt l'Elysée mobilise tous ses chiens couchants. Le cabinet noir distribue les rôles. Claironner partout que Aubry , pitbull femelle, a battu tous les records de vulgarité agressive en comparant le chef de l'Etat à un gibier de potence. (...) On peut compter sur ce qu'il faut de journalistes tenus en laisse". (..) Il aboieront la partition canine qui convient".

 

 

Aphatie, c'est vrai, avait attaqué l'attaque d'Aubry, sur le plateau du Grand Journal.

picto Regardez l'attaque d'Aphatie

 

Le journaliste "tenu en laisse", Aphatie, a peu apprécié. Dans un post sur son blog, lundi, il explique "le fond de l'histoire", qui a suscité l'ire de Kahn : ce dernier a envoyé un mail à Elkabbach et à  lui-même, leur demandant d'être invité pour expliquer son point de vue sur la polémique Aubry. Devant le refus des deux journalistes, Kahn se serait vengé avec ce "bloc-notes".

Le blog de Jean-Michel Apathie picto

Kahn raconte lui-même l'épisode: "Sidéré par une manipulation médiatique d’une telle ampleur, j’ai fait une expérience : j’ai envoyé à deux reprises à Jean-Pierre Elkabbach et à Jean-Michel Aphatie un mail pour leur proposer de faire entendre un autre son de fifre que celui que l’Elysée pré-enregiste à l’attention à l’attention de ses ouailles médiatisateurs. Je leur précisais que je ne me faisais, évidemment, aucune illusion, ma proposition étant consciemment provocatrice. Et bien, ils ont réagi exactement comme le gouvernement israélien à la flottille qui venait les narguer : c’est-à-dire comme, au fond, je le souhaitais, par l’aveu du verrouillage. Pas question de pouvoir dénoncer cette forfaiture informative. Interdit. CQFD !"

Réponse ironique d'Aphatie sur son blog : "Jean-François Kahn voulait venir sur RTL, la semaine dernière pour parler de l’affaire Aubry-Madoff-Sarkozy. Pourquoi pas. Mais surtout pourquoi? Pourquoi Jean-François Kahn? Et pourquoi pas le roi de Prusse? Ou de Norvège? Bref, il n’est apparu indispensable à personne de donner la parole à Jean-François Kahn pour parler de cette importante affaire. Et le temps a beau passer, cela ne paraît toujours pas indispensable." (... ) Vous n’invitez pas Jean-François Kahn et vous voilà dénoncés à la Une d’un hebdomadaire."

Le billet de Jean-François Kahn est le "produit aberrant et drôlatique d’un délire de la persécution et d’une mégalomanie explosive", estime Apathie. Une "dérive", à ses yeux, qui appelle des "excuses prochaines et publiques". Dans un second post, ce mardi, Aphatie dit avoir scruté ses mails, en attente de ces fameuses excuses... Sans succès. Et de préciser qu'il a "laissé un message sur le téléphone portable de (s)on estimé confrère", mais que celui-ci ne l'a pas rappelé.

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