Après la Bourse, Aubry en baisse
Brève

Après la Bourse, Aubry en baisse

Vous en aviez assez, d'avoir le nez collé sur les indices boursiers ?

Allez, vous avez bien mérité une petite récréation. Voici d'autres chiffres : les indices de "souhaits de présidentiabilité" des socialistes. Nouvelle du matin : Aubry baisse, pendant que DSK monte. Seuls 12 % des sondés de Match souhaitent qu'elle soit candidate en 2012, contre 20 % en janvier (et 27% aujourd'hui à DSK). Pourquoi ? Réponse évidente : parce qu'elle a refusé de "sortir du bois" sur les retraites, explique en polyphonie le buzz matinal des radios, qui s'est déjà jeté sur ces nouveaux chiffres. Elle s'est cachée, planquée, ouh la froussarde ! Rappel : pour des raisons qui lui appartiennent, bonnes ou mauvaises (soit qu'elle n'ait aucune idée, ce qui est possible, soit qu'elle ait de très bonnes raisons de ne pas les donner, ce qui n'est pas impossible), Aubry a refusé de se dévoiler sur les retraites. Immédiatement, le buzz lui a donné tort. Le buzz connaissait mieux qu'elle les devoirs du PS : il fallait qu'elle parle, qu'elle abatte ses cartes, qu'elle fasse des propositions. Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi se plier à l'agenda du pouvoir ? Ne le demandez pas au buzz. Parce que.

Loin de moi, l'intention sacrilège de critiquer ce merveilleux instrument, que sont les sondages, et qui offre de si délicieux aliments au buzz du matin. Pourtant, une descente dans les profondeurs du même sondage Ifop-Match,  sous-section popularité, recèle bien des mystères. Pourquoi Borloo a-t-il gagné cinq point de "bonnezopinions" depuis avril ? Pourquoi Lang en a-t-il perdu 6 ? Pourquoi Morin en a-t-il gagné 7 ? Pourquoi Devedjian en a-t-il perdu 4 ? Quelles interventions décisives, quels actes courageux, quels prodiges d'éloquence, de ces très estimables personnalités, expliquent de telles variations ? Envoyez vos perspicaces réponses au site.

Vous n'en savez rien ? Rassurez-vous : les buzzeurs non plus. Et pourtant, ils buzzent, c'est leur fonction, avec une unanimité qui rappelle les jités de lundi, s'ouvrant comme un seul homme sur les miraculeux rebonds boursiers, qui indiquaient évidemment, c'était entendu, que l'Euro avait terrassé la spéculation. Le point commun des traders et des journalistes politiques, c'est le panurgisme. Et un toujours stupéfiant court-termisme. Seul existe l'instant présent. Leurs facultés cérébrales semblent s'être racccourcies à 24 heures environ. Le chiffre éphémère, le chiffre dérisoire, le chiffre indéchiffrable, est leur aliment quotidien.

Partager cet article Commenter

 

Cet article est libre d’accès
En vous abonnant, vous contribuez
à une information sur les médias
indépendante et sans pub.

Déjà abonné.e ?

Lire aussi

Voir aussi

Ne pas manquer

DÉCOUVRIR NOS FORMULES D'ABONNEMENT SANS ENGAGEMENT

(Conditions générales d'utilisation et de vente)
Pourquoi s'abonner ?
  • Accès illimité à tous nos articles, chroniques et émissions
  • Téléchargement des émissions en MP3 ou MP4
  • Partage d'un contenu à ses proches gratuitement chaque semaine
  • Vote pour choisir les contenus en accès gratuit chaque jeudi
  • Sans engagement
Devenir
Asinaute

5 € / mois
ou 50 € / an

Je m'abonne
Asinaute
Généreux

10 € / mois
ou 100 € / an

Je m'abonne
Asinaute
en galère

2 € / mois
ou 22 € / an

Je m'abonne
Abonnement
« cadeau »


50 € / an

J'offre ASI

Professionnels et collectivités, retrouvez vos offres dédiées ici

Abonnez-vous

En vous abonnant, vous contribuez à une information sur les médias indépendante et sans pub.