Toujours au conditionnel. Vendredi dernier, Brice Hortefeux avait mis le feu aux poudres en évoquant la polygamie de celui qui est présenté comme le mari de la conductrice verbalisée début avril parce qu'elle portait le niqab. Hier, comme le détaille l'AFP, reprise par la plupart des médias en ligne, dont Le Figaro.fr, Hortefeux a indiqué dans une réunion à huis-clos avec les députés UMP que le père de la conductrice aurait déposé lundi un "renseignement" ("proche de la main courante", sic) à la brigade de gendarmerie de Vieillevigne (Loire-Atlantique).

Selon le ministre, l'homme aurait raconté aux enquêteurs avoir eu sa fille au téléphone pour la dernière fois il y a deux mois. Elle aurait été "en pleurs" et expliqué avoir été "battue". "Quand il a demandé à parler à ses petits-enfants, elle lui aurait expliqué qu'elle ne pouvait pas les lui passer car ils étaient enfermés dans une salle à côté, en train d'apprendre le coran", a raconté le ministre aux élus.

Contacté par @si, Franck Boëzec, l'avocat de Lies Hebbadj a indiqué ne pas avoir spécifiquement parlé de ce point avec son client, qui "ne souhaite plus s'exprimer dans les médias". Il souligne néanmoins que la méthode du ministre, qui ne s'est pas exprimé officiellement, "est à rapprocher du procédé utilisé depuis une semaine à propos de mon client ; il s'agit simplement d'une nouvelle tentative sur un autre terrain".

Comment a démarré cette affaire que le ministre ne veut pas lâcher ? Lisez donc notre récit.