Euro : sauver la Grèce (presse nationale)
"La crise grecque, prolongement spectaculaire de la tourmente financière mondiale déclenchée par les embardées de l’argent fou, met en lumière l’irresponsabilité historique de gouvernements paralysés par les dogmes du laissez faire. Il faut donc improviser dans le désordre une coordination qu’on pouvait parfaitement mettre en place depuis plus d’une décennie. Du coup, la spéculation s’est engouffrée dans la brèche, secouant dangereusement l’édifice monétaire péniblement construit depuis vingt ans. Il n’est qu’un remède à cette impuissance : la volonté politique et la solidarité avec la Grèce meurtrie" estime Laurent Joffrin dans son éditorial "Après presque deux mois d’atermoiements et de valse hésitation, l’Europe va-t-elle enfin parler clairement du cas grec? Le sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement qui se réunit aujourd’hui à Bruxelles risque d’être largement consacré au sauvetage du vilain petit canard européen attaqué par les marchés financiers qui spéculent sur son éventuelle cessation de paiement. Cela fait plus d’un an maintenant que les investisseurs manifestent leur défiance grandissante en exigeant des taux d’intérêt de plus en plus élevés pour prêter de l’argent à Athènes." explique le premier article des trois pages consacrées à cette crise. Libération jeudi 11 février 2010 |
"La France, l’Allemagne et d’autres pays de l’euro s’apprêtent à dresser un cordon sanitaire autour de la Grèce. Afin d’éviter la contagion de la crise budgétaire dans le sud de l’Europe." d'autant plus que "Les banques françaises et allemandes détiennent près de 40 % de la dette extérieure grecque, actifs qui se mueraient en boulets si la crise de confiance s’éternisait." |
Pour les Echos, il s'agit d'abord de s'adresser "aux marchés" pour les rassurer. Le quotidien économique évoque les dates clés de cette crise qui commence en octobre, lorsque le socialiste Georges Papandreou est élu Premier ministre et peu après annonce que le déficit grec est beaucoup plus important que ne l'avait laissé croire le précédent gouvernement. Les Echos évoque aussi, dans un article dans la deuxième double page, le FMI (Fond Monétaire International) : "Le scénario d’une intervention du Fonds en Grèce présenterait plusieurs avantages. Mais il pourrait constituer un aveu de faiblesse pour la zone euro. Les Européens ne veulent pas du Fonds monétaire international (FMI). Dominique Strauss-Kahn, son directeur général, a beau se tenir prêt à aider la Grèce, cette hypothèse ne semble pas à l’ordre du jour pour l’instant." Les Echos jeudi 11 février 2010 |
Pour La Tribune, qui se distingue de ses confrères, c'est l'Allemagne et sa puissance financière qui décide et "pose ses conditions". La Tribune jeudi 11 février 2010 |
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