Sur le plateau de "Ce soir ou jamais", le 3 décembre sur France 3,  Courtillot commence : "Je voudrais, puisque j’ai la chance d’être le «climato-sceptique» de service, minoritaire, et que l’on ne nous entend pas beaucoup... je voudrais faire passer trois mots et trois messages et trois idées. Le premier mot, c’est démêler, le second mot c’est incertitude, le troisième mot c’est consensus. Démêler pourquoi? C’est très difficile dans les débats comme celui que nous allons avoir ce soir, de démêler le débat scientifique du débat politique ou citoyen. Les deux sont également nobles. Quand on passe trop vite de l’un à l’autre sans avoir eu le temps d’exposer les arguments, c’est très difficile d’aller plus loin, on verra si on peut le faire ce soir. Le second mot, c’est incertitude. Le prix Nobel de la Paix - pas de Science - qu’a eu Jean Jouzel (présent sur le plateau) avec des centaines d’autres scientifiques, dont des climato-sceptiques ...."

Le présentateur, Frédéric Taddei, ajoute : "Et Al Gore..." "Al Gore, mais aussi Fred Singer et quelques autres...", précise Courtillot.

Fred Singer, physicien et porte-drapeau des climato-sceptiques, auteur du film "La grande arnaque du réchauffement climatique" (dont @si vous parlait ici ), prix Nobel de la paix ?

Certes, en 2007, c'est le GIEC dans son ensemble qui a reçu, avec Al Gore, le prix Nobel de la Paix. Mais, rappelle contre-info dans cet article, "Singer n’a pas participé aux travaux du quatrième rapport du GIEC. Son nom n’apparait dans aucune des annexes accompagnant le rapport de synthèse et ceux des quatre groupes de travail ayant contribué à cette édition."

En fouillant plus loin les archives, contre-info a rencontré le nom de Singer à deux reprises : "dans les annexes du troisième rapport, publié en 2001, où il est présent, non en tant que scientifique, auteur ou contributeur, mais en tant que directeur du Science & Environmental Policy Project, dans une liste d’«ONG» auxquelles les documents de travail ont été communiqués", et "dans un rapport sectoriel de 1999, traitant des questions environnementales liées au transport aérien, son nom est mentionné dans la liste des contributeurs du chapitre 10, consacré aux mesures de régulation et de limitation des émissions grâce aux mécanismes de marché, mais aucune citation ne lui est attribuée."

Une bataille de plus dans la guerre de l'information entre "climatosceptiques" et "réchauffistes" ? Les deux camps se sont affrontés sur le plateau de Ligne j@une.