A 12 h 10, heure locale de Kaboul, deux véhicules légers italiens, se suivent, une Toyota blanche se rabat entre les deux avant d'exploser. Les cinq militaires du premier véhicule situé devant la voiture piégée ont été tués. Dans le deuxième véhicule italien, il y a un mort et quatre blessés.

L'émotion est énorme en Italie et Silvio Berlusconi a indiqué qu'il souhaitait diminuer la taille du contingent italien présent sur place, tandis que son allié politique Umberto Bossi (Ligue du Nord) demande, lui, un retrait total d'ici Noël. Dans un premier temps Berlusconi envisage le retour des 500 hommes qui avaient été envoyés en renfort en Afghanistan.

"Réagir ou rentrer à la maison" : Il Giornale (journal de la famille Berlusconi) consacre 8 pages à l'attentat.

"Le massacre des parachutistes secoue l'Italie" titre le Corriere della Sera au dessus du portrait des six morts.

Tout en bas, dans sa première double page, le Corriere della Sera estime que 1 386 soldats de la mission internationale en Afghanistan (qui implique 42 pays) ont été tués depuis 2001 et rappelle la taille des effectifs déployés par les principaux pays engagés. On constate que, même si on en parle peu en France, l'Allemagne est le plus engagé des pays européens avec plus de 4 000 hommes contre un peu plus de 3 000 pour la France.

Le Corriere della Sera consacre 12 de ses 40 pages à l'attentat.

Il Mattino "Le massacre des Italiens" (8 pages sur le sujet), Il Messaggero "Enfer à Kaboul, six paras morts" (7 pages)

La Stampa consacre 7 pages, tandis que le quotidien de gauche, Il Riformista titre "Honneur à ceux qui sont tombés" (6 pages)

Dans sa première double, Il Riformista n'hésite pas à montrer l'image du bas du corps d'une personne déchiquetée par l'explosion.

Une raison de plus pour lire notre dossier Afghanistan: mais oui, la guerre!