Coproduction sondages Figaro/Elysée : Buisson dément
Mis en cause à la
mi-juillet dans le rapport de la Cour des comptes sur le budget de
l'Elysée, le patron de la société de Conseil Publifact s'exprime pour la
première fois, dans
L'Express, sur les dizaines de sondages commandés pour l'Elysée alors
qu'ils étaient par ailleurs publiés dans la presse.
Buisson indique que sa société a commandé en 2008 "134
études" pour un coût total de 1 082 400 euros, "soit un prix moyen
de 8 000 euros par enquête. Ce qui correspond au prix du marché".
Il dément en bloc les accusation de la Cour des comptes, qui laissait entendre
que l'Elysée avait financé des sondages politiques, notamment réalisés par OpinionWay
et publiés dans le Figaro. "La méconnaissance des modes de
réalisation des études d'opinion excite, depuis toujours, l'imaginaire
prolifique de ceux qui, faute de les comprendre, sont enclins à y voir les
ressorts cachés d'un «grand complot»", déclare-t-il. L'enquête
dite «omnibus», qui, pour des raisons de coût, regroupe, dans un même
questionnaire, les questions posées par différents clients, est une machine à
alimenter tous les fantasmes."
Selon lui, études Politoscope
d'OpinionWay, qui sont au cœur de la polémique, ne sont "pas simplement
les résultats publiés dans les journaux" :"c'est, pour la
seule année 2008, 6 000 pages de tris stockées sur disques." Autrement dit, quand l'Elysée, ou son conseiller, paye cher des sondages, il
obtient plus que ce que Le Figaro a publié. Même si, au moment de son enquête, la Cour des comptes n'a pas eu accès à ces 6 000 pages à l'Elysée.
Pour comprendre tous les enjeux de cette étrange affaire des sondages de
l'Elysée, plongez dans
notre dossier.
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