Valeo, AIG, ball-trap et conciliabules
Feu sur le parachute. Parisot, Fillon, Sarkozy, ont tiré toute la journée
Or donc, qu'apprend-on à la lecture de l'AFP (opportunément épluchée par Philippe Lefébure, de France Inter) ? Que le conseil d'administration de Valeo, tout au long du week-end fatal, a eu des "échanges informels" avec un certain Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre Lagarde. Lequel Richard, a-t-il précisé à l'AFP, n'a pas donné son accord au parachute "parce que l'Etat n'avait pas à le faire". Certes certes. Et l'on imagine bien que c'est pour le plaisir de la conversation que le conseil de Valeo a sollicité M. Richard. En revanche, a-t-il toujours précisé, il a alerté ses interlocuteurs parachutistes contre "l'exploitation médiatique" qui ne manquerait pas d'être faite dudit parachute. "Médiatique" ! Le gros mot était lâché. On attend avec impatience que le brillant M. Richard, qui sera certainement nommé un jour à la tête d'une banque, nous explique si Sarkozy, Fillon et Parisot participent à cette "exploitation médiatique", ou bien en sont victimes.
L'épisode rappelle irrésisitiblement l'affaire AIG-Geithner. Révélation de montants faramineux alloués aux dirigeants d'une entreprise ayant bénéficié de secours publics, grondement médiatique que les politiques s'empressent d'épouser, et révélation tardive que l'appareil d'Etat savait, et n'a rien fait pour empêcher (dans le cas d'AIG, Le Monde rappellait que l'entreprise avait substanciellement contribué à la campagne d'Obama). Le scénario est éprouvé, il ne reste qu'à le dupliquer chaque matin, en changeant les noms, et les pays.
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