Loi audiovisuel : coup de semonce centristre
Après son vote chaotique
à l'Assemblée nationale en décembre, le projet de loi sur la réforme de
l'audiovisuel public est en cours de discussion au Sénat. Pour que le texte soit
voté, l'UMP a besoin des voix des sénateurs centristes, qui se font prier, réclamant
notamment une augmentation de deux euros de la redevance, en plus de son
indexation sur l'inflation (ce qui conduirait à une redevance de 121 euros en
2010). Hier, Jean-François Copé a refusé tout net, lançant
qu'il n'était pas question de "lâcher" sur ce point pour "complaire
à tel ou tel sénateur centriste".
Les réactions n'ont pas tardé. Le président du groupe Union
centriste a jugé "excessif" le commentaire de Copé, soulignant
que "cela ne sert à rien d'injurier les autres". Et même , Michel
Thiollière, le rapporteur UMP de la Commission des Affaires culturelles a jugé "pas
très convenable d'en rajouter maintenant".
Les centristes ont aussitôt
adressé un coup de semonce au gouvernement, en votant hier deux amendements
proposés par le PS, qui avaient pourtant récolté un avis négatif de la ministre
de la Culture Christine Albanel. Ils stipulaient qu'un journaliste de France Télévisions ou Radio
France a "le droit de refuser toute pression, de refuser de divulguer
ses sources, de refuser de signer une émission ou une dont la forme ou le
contenu auraient été modifiés à son insu ou contre sa volonté" et qu' "il
ne peut être contraint à accepter un acte contraire à son intime conviction
professionnelle".
Les sénateurs ont également supprimé un article ajouté par l'Assemblée à
l'initiative du porte-parole de l'UMP Frédéric Lefebvre sur la lutte contre "les
discriminations, notamment ethnoculturelles".
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