Le déluge et les cheveux blancs
Il est vrai l'on frémit : Giscard vient de tacler le même Sarkozy, dans une interview à La Tribune. "C'est une crise qui a été aggravée par l'incompétence et l'agitation. L'incompétence, parce qu'on n'a pas traité le véritable sujet au début. L'agitation, parce qu'on a fait passer l'opinion d'un état d'inquiétude - qui était compréhensible - à l'affolement." Lui, Giscard, aurait sûrement gardé dans la tempête un calme marmoréen. Il aurait, dans un silence souverain et une totale économie de mots, dompté le Dow Jones en perdition, maitrisé le Nikkei, jonglé avec le CAC 40.
Giscard, Balladur (Pinay est désormais indisponible, hélas): dans le déluge, par réflexe, on se tourne vers les grands anciens. On est tout prêt à oublier qu'ils servirent aussi, à leur place, à leur époque, le système fou qui tempête et hoquète aujourd'hui. Parlez, ô Vieux ! Puisque toutes les incantations, tous les milliards sont impuissants, et si on essayait le totem des cheveux blancs ?
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