Chine : "Transparence" chez les Ouïgours (Le Monde)
Après l'attentat meutrier qui a fait 16 morts parmi les gardes-frontières chinois à Kashgar en Chine, les autorités ont organisé une conférence de presse pour les journalistes de la presse internationale présents sur place. Une opération de relation publique inhabituelle dans cette région, où deux journalistes japonais avaient été arrêtés et malmenés par la police locale le jour de l'attentat : Masami Kawakita, photographe au quotidien Tokyo Shimbun et Shinji Katsuta, caméraman de Nippon News Network. Citée par l'AFP, l'agence Chine Nouvelle avait indiqué que la police s'est "affrontée" aux journalistes nippons et que "l'antenne locale des Affaires étrangères leur a présenté mardi des excuses".
"Les journalistes étrangers - Kashgar n'en a jamais accueilli autant - furent contactés, mardi 5 août, par des coups de fil dans leurs hôtels, pour un rendez-vous inhabituel en Chine : une conférence de presse, avec traduction en anglais. Jeux olympiques (JO) obligent, la presse étrangère a soudain droit à plus d'égards dans des régions où les autorités locales cherchent habituellement à leur mettre des bâtons dans les roues." explique l'envoyé spécial du Monde à Kashgar. Le Monde du jeudi 7 août 2008 |
Les autorités mettent en cause deux groupes, le Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM) et l'Organisation de libération du Turkestan oriental (ETLO), mais Le Monde considère que la version exposée lors de cette conférence de presse "incite à la prudence, tant les autorités du Xinjiang ont abusé dans le passé de scénarios peu fondés."
Voir notre dossier sur une minorité chinoise opprimée et ignorée des médias, contrairement au Tibet, bien que sa population soit plus nombreuse : Ouïgours: l'autre Tibet, oublié des JT
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